250607 - CIN FIL - ARTE - « POURQUOI PAS » - DE COLINE SERREAU

 





250607 - CIN FIL - ARTE - « POURQUOI PAS » - DE COLINE SERREAU






« POURQUOI PAS »



de COLINE SERREAU



1977 – France


avec Christine Murillo, Mario Gonzales, Nicole Jamet, Mathé Souverbie, Alain Salomon, Jacques Rispal, Louise Chevalier, Bernard Crombey, Dorothy Marchini, André Marcon, Geneviève Mnich, Guylène Péan, Marie-Thérèse Saussure, Nicolas Serreau



1 h 32









Deux hommes et une femme vivent l’utopie de l’amour libéré. Une comédie fine et plutôt subversive de Coline Serreau, qui continue, presque cinquante ans plus tard, de distiller une douce provocation.


Dans un pavillon de la banlieue parisienne, Alexa, Fernand et Louis forment un ménage à trois heureux, coulant des jours paisibles en s’inventant leurs propres règles. Fernand (Samy Frey) s’occupe de la maison, Louis (Mario Gonzalez) est musicien et Alexa (Christine Murillo) gagne l’argent du foyer. Louis et Alexa consolent Fernand qui souffre d’être séparé de ses enfants, Louis s’est dégagé de sa relation névrotique à sa mère grâce à ses compagnons, et Alexa a surmonté, avec Fernand et Louis, la déception de son précédent mariage. Mais Fernand rencontre un jour la belle Sylvie (Nicole Jamet), et ce complexe équilibre est soudain menacé…


Histoire d’amours


Avec cette chronique douce-amère, portée par un trio d’interprètes au diapason, Coline Serreau signait un plaidoyer pour la liberté amoureuse et la redistribution des rôles entre hommes et femmes, tout à fait dans l’esprit de la génération 1968. Comme elle allait continuer de le faire par la suite dans Trois hommes et un couffin, La crise ou Romuald et Juliette, elle a choisi ici le ton d’une comédie teintée d’ironie et de provocation pour attraper au vol l’air de son temps. Près de cinquante ans plus tard, Pourquoi pas ! frappe par la finesse du trait, à travers lequel se raconte avant tout une fort belle histoire d’amour(s) – sans faire pour autant de la quête utopique de ses héros un chromo idyllique. Mais si la provocation est toujours là, elle a changé de nature. En 1977, ce film impertinent, sentimental et drôle pouvait choquer le bourgeois par son pied de nez délibéré aux conventions du couple. Aujourd’hui que les idées qu’il incarne ont progressé au sein d’une large frange de la jeunesse, c’est la légèreté et l’espoir émanant du film qui forment avec le présent un contraste presque douloureux.





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