250110 - MUS QZD - MONTGEROULT & BIGOT - DES DENTELLES À L'ÉCHAFAUD - LUCIE DE SAINT VINCENT.
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250110 - MUS QZD - MONTGEROULT & BIGOT - DES DENTELLES À L'ÉCHAFAUD - LUCIE DE SAINT VINCENT.
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HÉLÈNE DE MONGEROULT 1764-1836 « Des dentelles à l'échafaud » Lucie de Saint Vincent (piano Stein de 1804 et copie d'un Erard de 1802). Présence compositrice. MONGEROULT – Sonate pour piano op. 1 n°3. MONGEROULT – Fantaisie op. 3 n°2. BIGOT DE MOROGUES – Suite d'études BIGOT DE MOROGUES – Andante varié op. 2. BIGOT DE MOROGUES – Sonate pour piano op. 1.
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TECHNIQUE : 4/5 Enregistré par Mathilde Genas en avril 2023 au Musée de la Musique (Paris) et en août 2023 dans la salle de l'Atelier du Museum Geelvinck à Heerde (Pays-Bas). Deux pianos anciens, dont les timbres distincts sont restitués avec précision, dans un espace chaleureux et intime.
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Heureuse idée que de mettre en regard Hélène de Montgeroult et Marie Bigot de Morogues (1786-1820). Pianiste, cette dernière tint salon entourée d'amis musiciens et compositeurs. Pédagogue, elle utilisa le cours complet de Montgeroult et a notamment enseigné aux enfants Mendelssohn. Compositrice, elle se forma auprès de Cherubini et Auber et laisse un catalogue restreint, nombre d'œuvres ayant été perdues. Honneur à l'aînée. Après les interprétations peu convaincantes de Nicolas Horvath (Grand Piano) et Simone Pierini (Brilliant), justice est enfin rendue à la Sonate op. 1 n°3 de Montgeroult ! , Loin de toute sécheresse, récusant manières et conventions, le jeu de Lucie de Saint Vincent séduit par la souplesse de ses phrasés, conduisant un discours parfaitement abouti. La narration est encore plus sensible dans la Fantaisie, les moindres changements de tempo, les plus fines agitations, toujours précisément marquées par la compositrice, sont respectés et l'on suit avec bonheur les lignes contrapuntiques de la section Andante de cette très belle pièce. Comme sa devancière, Bigot composa plusieurs cahiers d'exercices destinés à ses élèves pianistes. La Suite d'Études en fait partie, très proche de l'univers de Montgeroult. Même si aucun conseil n'est dispensé en préliminaire, les objectifs sont clairs. Mais le jeu alterné (n°1), fluidité et indépendance de la mélodie (n°2); batteries et autres figures virtuoses (n°6) n'éclipsent jamais la « seule » musique. C'est elle qui, toujours portée par l'interprétation à la fois ivetive et rigoureuse de Lucie de Saint Vincent – la cadence finale de l'ultime variation, entre autres, en témoigne -, préside à l'Andante varié op. 2 comme à la Sonate op. 1. Ici encore, on salue les proportions élégantes donnée à chacun des quatre mouvements, l'appropriation de tous les registres du grave à l'aigu, la richesse d'une harmonie parfois osée. Et l'on s'incline, décidément, devant une éloquence pleine de finesse, aucunement démonstrative : le respect de la lettre et de l'esprit, en somme, que le choix de deux instruments distincts (un Stein de 1804 et le fac-similé d'une Erard de 1802) vient joliment souligner.
Anne Ibos-Augé
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