250126 - MUS QZD - MICHAEL - VÊPRES DE LA NATIVITÉ - ENSEMBLE POLYHARMONIQUE, ALEXANDER SCHNEIDE
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250126 - MUS QZD - MICHAEL - VÊPRES DE LA NATIVITÉ - ENSEMBLE POLYHARMONIQUE, ALEXANDER SCHNEIDE
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ROGIER MICHAEL CA 1553-1623 « Vêpres de la Nativité » Ensemble Polyharmonique, Alexander Schneider. CPO. TECHNIQUE : 4/5 MICHAEL – Vêpres de la Nativité.
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À l'instar des Bach, les Michael forment une vaste dynastie de musiciens, actifs de la Renaissance au baroque entre Flandres et les provinces germaniques. Originaire de Mons, fils d'un chantre de la capelle impériale de Vienne, Rogier rejoint en 1574 la chapelle du duc de Saxe dont il devient Kapellmeister en 1587. Tandis que son fils Tobias sera, un siècle avant Bach, le cantor de Leipzig, la maladie diminue considérablement les capacités du père après 1610. Durant ses dix dernières années, il est secondé par Michael Praetorius et Heinrich Schütz, qui hérite de ses fonctions. Quoique né catholique, Rogier Michael a produit pour la très luthérienne cour de Dresde des œuvres destinées au culte réformé (ses chorals resteront longtemps en usage). Il a livré quelques-uns des premiers exemples allemands d'historia sacra, un genre préfigurant l'oratorio que Schütz portera à son apogée. Pour replacer L'Histoire de la Nativité dans son contexte liturgique original, Alexander Schneider l'introduit par les premiers versets de l'Évangile de Jean qu'encadrent trois chœurs, empruntés à Melchior Franck (réjouissant « Noe, Noe » à six voix), Michael Altenburg et Michael Praetorius (solennel « Hosanna dem Sohne David »). Puis vient l'histoire proprement dite, dont le livret mêle poésie et Saintes Écritures. De nature essentiellement psalmodique, le chant évangélique est confié à un soliste, parfois rejoint par les chœurs à l'unisson. Divers ensembles (de trois à six voix) font intervenir bergers, anges, grands prêtres et autres rois mages. Des polyphonies (piochées pour certaines dans Scheidt, Schulz ou Bodenschatz), interrompent régulièrement la narration pour inviter à méditation (motets) ou à la prière (chorals). Pour défendre cette reconstruction et son interprétation aussi rigoureuse que variée, Schneider a réuni six chanteurs assurés qui séduisent par leur éloquente souplesse. Bien que la composition originale soit publiée a capella (les Passions de Schütz le seront encore), le chef a introduit un accompagnement instrumental : quatre continuistes inventifs soutiennent et colorent le discours en mêlant habilement la profondeur mystique de l'orgue aux scintillements angéliques des cordes pincées. Une célébation de Noël aussi festive que raffinée. Denis Morier
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