250204 - MUS QZD - BO0R ZULJAN - THE ORPHEUS' LUTE

 





250204 - MUS QZD - BO0R ZULJAN - THE ORPHEUS' LUTE





BOR ZULJAN

LUTH

« The Orpheus' Lute »

RICERCAR.

DALZA – Calata alla spagnola.

DALZA – Calata alla spagnola ditto Terzetti.

OCKEGHEM – Malor me bat.

TROMBONCINO - Stavasi Amor dormendo

DALL'AQUILA – La traditora.

CAPIROLLA – Stavasi Amor dormendo.

TROMBONCINO – Zephiro Spira.

DA MILANO – Ricercare, Fantasia a dui liutti.

BUSNOIS – Fortuna desperata.

CAPIROLLA – Che faralla, Che diralla.

DA CREMA – Passamezzo alla Bolognese.

DA CREMA – Saltarello alla Bolognese.

TROMBONCINO - Su, su, leva, alza le ciglia.

DALZA – Piva.

ZULJAN - Imrovisations








TECHNIQUE : 2,5/5

Enregistré à l'église San Martino de Mensola (Florence), en février et mars 2024 par Samuel Albert. Fruit d'une captation distante, une image proche du monophonique, manquant d'ampleur, de relief et de définition. Dans les pièces où intervient la voix, on note une réverbération un peu trop épaisse dans les mediums.





Après d'éclatants succès chez Dowland (Diapason d'or de l'année 2020) et dans le répertoire italien du début du XVII° siècle (Diapason d'or, cf. n°712), Bor Zuljan explore le monde encore mal connu de l'improvisation par les luthistes à la Renaissance. Cette pratique, rappelle Philippe Canguilhem dans la notice, « était intrinsèquement lié à l'écriture et au langage polyphonique » et ses règles « étaient celles utilisées pour la composition ». En s'appuyant notamment sur des témoignages consignés en Italie autour de 1500, l'interprète réinvente tout un univers sonore et fait revivre différentes façons de jouer le luth – il va jusqu'à se servir de dés à coudre historiques où sont insérés des plectres en plume d'oie. Faisant œuvre de défricheur, il s'écarte des canons de pureté et de douceur que l'imaginaire associe à son instrument et n'hésite pas à convoquer à cet effet cinq luths, dont l'un est monté en cordes métalliques.

Dans quelques plages, Zuljan chante en s'accompagnant comme les luthistes de l'époque avaient coutume de la faire – l'ottavia rima d'entrée, Tu santa madre », fascine. Surtout, il improvise entièrement à partir d'un matériau (souvent des frottole) emprunté à Tromboncino, Dalza, Capirola ... Écoutez comme il fait se mouvoir les lignes de la Calata alla spagnola de Dalza, ou comme il introduit et prolonge la chanson Malor me bat d'Ockeghem ! Tant de naturel et de perfection donne l'impression d'entendre d'authentiques compositeurs du XVI° siècle.

Enrichissant le panorama, Zuljan invite Monica Pustilnik à la viola da mano le temps de quatre plages, notamment pour une très belle Fantasia a dui liutti de Francesco da Milano. La proposition se révèle si convaincante qu'elle mériterait une suite, interrogeant une fois encore nos perceptions et nos certitudes.

Frédéric Degroote




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