250208 - MUS QZD - KAPOUSTINE - CONCERTOS POUR PIANO N°2 ET 6 FRANK DUPREE, BIG BNAD & ORCHESTRE DE LA SWR, DOMINIK BEYKIRCH

 





250208 - MUS QZD - KAPOUSTINE - CONCERTOS POUR PIANO N°2 ET 6 FRANK DUPREE, BIG BNAD & ORCHESTRE DE LA SWR, DOMINIK BEYKIRCH






NIKOLAÏ KASPOUTINE

1937-2020

« Concertos pour piano n°2 et 6 »

Frank Dupree (piano), Meinhard Jenne (drums), Jakob Krupp (basse), Big Band et Orchestre symphonique de la SWR, Dominik Beykirch.

Capriccio.

KASPOUTINE – Concerto pour piano n°2.

KASPOUTINE – Concerto pour piano n°6.

KASPOUTINE – Variations pour piano et big band op. 3.

KASPOUTINE – Nocturne pour piano et orchestre op. 16.

KASPOUTINE – Rhapsodie de concert pour piano et orchestre.






TECHNIQUE : 4/5

Enregistré au Funkstudio de la SWR de Stuttgart en juillet 2023 et février 2024 par Caroline Hirsch et Volker Neumann. Captés en proximité, piano, basse et percussions s'intègrent avec fluidité dans un big band à l'éclat cuivré ou un orchestre ample. Mixage à la touche pop soigné et abouti.





Nouvelle étape dans l'intégrale de l'œuvre concertante de Kaspoutine par Frank Dupree, et nouvelle réussite : ainsi défendue avec passion, la musique de ce mordu de jazz, créateur bondissant égaré dans le monde contraint de l'Union soviétique, s'écoute un large sourire aux lèvres. Formé à l'école rigoureuse d'Alexandre Goldenweiser, le pianiste et compositeur fut révélé en Occident par Steven Osborne et Marc-André Hamelin : comment de tels interprètes n'auraient-il pas été attirés par cette grande virtuosité, héritée du Conservatoire de Moscou qui baguenaude chez George Gerschwin, Oscar Peterson, Glenn Miler ou – sur le tard – Chick Corea, souvent gorgée d'amphétamines ?

Des Variations op. 3 (1961) et Toccata op. 8 (1964), où les doigts galopent et semblent broder autour d telle ou telle citation, jusqu'au Concerto pour piano n°6 (1993), aux boucles plus inattendues alla Friedrich Gulda, c'est une rencontre constamment grisante entre classique et jazz. S'invitant à la fête, un orchestre symphonique voire un big band s'appuient en permanence sur une section rythmique jazz – confiée une fois encore à l'impeccable Meinhard « Obi » Jenne. Nul temps mort, même dans la suave mélancolie que distillent le Nocturne (1972) ou le premier volet de la Rhapsodie (1976), clins d'œil irrésistibles de tendresse, adressés à Rachmaninov comme aux compositeurs hollywoodiens de l'âge d'or. Déroulant un Larghetto ensorceleur, le Concerto n°6 marque l'ultime contribution au genre de Kaspoutine. Toujours aussi exigeante pour le soliste, l'écriture est plus aventureuse harmoniquement et rythmiquement – ce langage ressourcé, où le funk tend à remplacer le swing, sera aussi celui des œuvres pour piano solo de la musique de chambre à venir.

Dominik Beykirch, jeune Kapellmeister de Weimar, passe d'une atmosphère à l'autre avec autant d'aisance que le clavier inspiré de Dupree, accompagné avec souplesse et chaleur par les forces de la SWR.



Michel Stockhem




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