250312 - MUS QZD - BARTOK & LIGETI - QUATUORS À CORDES - MARMEN QUARTET
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250312 - MUS QZD - BARTOK & LIGETI - QUATUORS À CORDES - MARMEN QUARTET
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GYÖRGY LIGETI 1923-2006 « Les deux quatuors à cordes » Cquatguor Mermen. Bis. LIGETI – Quatur n°1 « Métamorphoses nocturnes ». LIGETI – Quator n°2. BARTOK – Quatuor à cordes n°4.
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TECHNIQUE : 3/5 Enregistré par Dave Rowell au Wyastone Concert Hall (Royaume-Uni) en juillet 2023. Un quatuor capté en très grande proximité dans une acoustique sobre. Belle restitution des timbres malgré une spatialisation trop éclatée qui nuit à la cohésion de l'image.
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Aucun autre grand quatuor à cordes de la deuxième moitié du XX° siècle n'a été sans doute aussi bien servi par le disque que les deux de Ligeti. Le premier laisse transparaître, finement et puissamment transcendée, l'influence encore vive de Bartok (Quatuors n° 3 et 4) et de Berg (Suite lyrique) ; le deuxième, à l'inverse, semble en rupture radicale avec un tel héritage. Mais cette dichotomie est plus apparente que réelle, les souvenirs, allusions, réminiscences bien présents dans le Quatuor n°2 (1967-1968) étant beaucoup plus savamment simulées. Formé en 2013 sur les bancs du Royal College of Music à Londres, le Quatuor Marmen s'est perfectionné auprès des membres du Quatuor Doric et de Cuarteto Casals. Il y a six ans, il avait ébloui le jury du Concours international de Bordeaux et nous retrouvons ici une sonorité d'ensemble généreuse, libre, pleinement assumée, sans réserve aucune, sans crispation ni agressivité inutiles, comme trop souvent dans ce répertoire. Venant après celles des LaSalle, Arditti I et II, Artemis, Belcea, Hanson et Diotima, leur approche à la fois fruitée et fouillée dans le détail rend au Quatuor n°1 « Métamorphoses nocturnes » (1953-1954) sa riche texture rythmique et mélodique, et flatte la sensibilité foisonnante du geste instrumental. Si elle s'en démarque parfois nettement par sa vitalité, son aération et son extrême énergie, l'interprétation du Quatuor n°2 s'apparente davantage à la lumineuse sobriété des LaSalle qu'aux visions, obstinément âpres et tendus, des Arditti et Diotina. Conciliant une remarquable homogénéité du son collectif et une différentiation aiguë de chaque pupitre, les Marmen mettent en outre l'accent sur l'écriture violemment contrastée de chacun des cinq mouvements : il alternent un dessin dense ou diffus avec un tracé fin aux arrêtes vives. Rarement la partition aura sonné avec une telle force d'impact, une telle clarté, tout en libérant autant de réserve et de mystère. L'incandescent Quatuor n°4 (1928) de Bartok, glissé entre les deux œuvres de Ligeti, est lui aussi exemplaire par ses nuances dynamiques, sa précision rythmique, la transparence de sa polyphonie. Mais il respire inhabituellement large et sa lumière irradie tel un diamant. Patrick Szersnivicz
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