250313 - MUS QZD - SCHUBERT, FANNY ET FELIX MENDELSSOHN, BRAHMS, SCHUMANN - LIEDER - FATMA SAÏD, DIVERS PARTENAIRES
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250313 - MUS QZD - SCHUBERT, FANNY ET FELIX MENDELSSOHN, BRAHMS, SCHUMANN - LIEDER - FATMA SAÏD, DIVERS PARTENAIRES
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FATMA SAÏD SOPRANO « Lieder » Hugh Montague Randall (baryton), Sabine Meyer (clarinette), Anneleen Learts (harpe), Jonathan Cohen, Malcolm Martineau, Joseph Middleton (piano), Walhalla zum Seidlwirt, Quatuor Arod. Warner. SCHUBERT – Lieder FANNY MENDELSSOHN – Lieder MENDELSSOHN - Lieder BRAHMS – Lieder SCHUMANN - Lieder |
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TECHNIQUE : 4,5/5 Enregistré à Andreaskirche (Berlin) en octobre et décembre 2023 et à St Gabriel Church (Londres) en mai 2024 par Lukas Kowalski et Jonathan Stokes. Image équilibrée et bien définie. Une voix radieuse et très présente, dans un écrin variant combinaison s instrumentales et vocales.
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L'intimité de Fatma Saïd avec la culture et la langue germaniques fut scellée par ses études au Conservatoire Hanns Eisler de Berlin. De la langue, Fatma Saïd a saisi la musique profonde. Cela s'entend à de menues inflexions, à des intentions ou des accents avec cette façon si allemande de colorer une voyelle, de frotter une consonne. De là de remarquables interprétations de lieder, reposant sur l'affinité avec le mot plus encore que sur la vocalité (Suleika, Wie Melodien, Lerchengesang). Qu'on écoute le tout simple Die liebende schreibt de Mendelssohn, avec ses infimes variations d'intensité dans l'accent et la diction qui sont le secret du lied – un monde surgit derrière « erfreulich ». Cela n'empêche pas la soprano de convaincre aussi dans les pages plus dramatiques, où l'engagement musical est complet (Der Zwerg, très impressionnant). De même, lorsque prime la ligne, on admire la longueur et pour ainsi dire la délicatesse du souffle (Auf dem Wasser zu singen), avec ce léger vibratello qui l'anime. Ce sont là sans doute des considérations très techniques pour décrire une sorte d'évidence poétique. Avec des partenaires bien choisis (le merveilleux duo In der Nacht de Schumann avec Hugh Montague Randall devrait inaugurer une collaboration suivie) et à travers des formes variées (duo, ensemble, piano ou instruments), Fatma Saïd impose ici un ton, mieux, un visage et un regard sur ce répertoire qu'elle semble avoir nourri et laissé grandir en elle. Tout n'est pas encore mûr, et c'est heureux : car la fragilité parfois presque juvénile de la voix ajoute à la délicatesse frémissante de l'interprétation – qu'on écoute pour s'en convaincre le cristal délicat de Liebeslied de Schumann, avec ce frisson, ou le Pâtre sur le rocher qui, irrésistiblement, évoque Seefried. De la fine ouvrage.
Sylvain Fort
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