250318 - MUS QZD - MEALLI - SONATES OUR VIOLON ET CONTINUO - SOLISTES

 





250318 - MUS QZD - MEALLI - SONATES OUR VIOLON ET CONTINUO - SOLISTES







GIOVANNI ANTONIO PANDOLFI MEALLI

1624-1687

« Sonates pour violon et continuo »

Daniel Sepec (violon), Hille Perl (viole de gambe), Lee Santana (Archilith, théorbe, guitare baroque), Michael Behringer (clavecin et orgue)

Coviello (2CD).

TECHNIQUE :3/5

MEALLI – Sonate pour violon et continuo op.3

MEALLI – Sonate pour violon et continuo op.4




Né à Montepulciano, Pandolfi Mealli grandit à Venise Alors que paraissent, en 1660, ses Opus 3 et 4 (les deux premiers sont introuvables), il est violoniste au service de l'archiduc d'Autriche. Un ultime recueil de musique instrumentale, publié en 1669, précise qu'il est alors en poste à Messine. Ayant défrayé la chronique en trucidant un castrat de la chapelle, il fuit en France avant d rejoindre Madrid où il finit ses jours.

En 1998, Andrex Manze gravait la première intégrale (HM) des Opus 3 et 4 pour violon et basse continue, suivi par Gunar Letztbor en 2011 et 2013 (Arcana, deux albums séparés) puis Eva Saladin en 2022 (Challange, Cinq Diapason, cf. n°727). Rappelons enfin qu'en 2017, une radieuse « Stella » nous été proposée par l'ensemble Repicco dans son mémorable « Assassini assassinati » (Ambronay, cfr. N°665).

Le violon inspiré de Daniel Sepec y est le bienvenu. Son jeu virtuose et expressif instille une véritable théâtralité à ces pages chamarrées, construites (comme chez Fontana et Uccellini) en courtes sections très contrastées. Entre chromatismes saisissants (« La Bancuccua ») et basses obsessionnelles (« La Cesta »), les plus délicates nuances alternent avec les traits incandescents (« La Castella ») - ils sont ici restitués avec une articulation finement ciselée, toujours éloquente.

Quand Manze était accompagné par un simple clavecin et Letzbor par un continuo excessivement fardé, Sepec trouve un sage équilibre, ses quatre complices usant d'instruments aux coloris savoureux. Il est toutefois regrettable que la prise de son les relègue ensemble dans un second plan réverbéré, pour ne les rendre à la clarté que lorsqu'ils sont isolés. Cette nouvelle intégrale n'en demeure pas moins très réussie, rejoignant, dans une esthétique délicieusement extravertie, les cimes atteintes par Manze et Saladin.

Denis Morrier




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