250321 - CIN FIL - ARTE - « JE RENTRE À LA MAISON » - DE MANOEL DE OLVEIRA

 





250321 - CIN FIL - ARTE - « JE RENTRE À LA MAISON » - DE MANOEL DE OLVEIRA






« JE RENTRE À LA MAISON »



de MANOEL DE OLVEIRA



2001 – France, Portugal


avec Michel Piccoli, Catyherine Deneuve, leonor Baldaque



1 h 27









Un comédien vieillissant (Michel Piccoli) est frappé par une terrible tragédie. Dans cette œuvre sur le deuil, sans doute la plus accessible de son exigeante filmographie, Manoel de Oliveira fait la démonstration de son talent pour conjuguer drame et légèreté.


Célèbre comédien de théâtre, Gilbert apprend à l’issue d’une représentation la disparition de sa femme, de sa fille et de son gendre dans un accident de voiture...


Le vieil homme et la mort


En 2001, Manoel de Oliveira remportait avec 
Je rentre à la maison son plus grand succès public dans les salles françaises. La raison de cette réussite tient sûrement à un récit plus linéaire qu’à l’accoutumée et à une esthétique moins austère que dans ses opus les plus radicaux. Le cinéaste portugais y filme le deuil d’un vieil homme à la manière d’un chagrin d’enfant, le regardant errer dans les rues tel un gamin désœuvré, achetant des chaussures de luxe comme un petit se gaverait de bonbons pour noyer sa tristesse. Dans ce rôle de marcheur déboussolé, portant une croix invisible aux yeux des autres passants, Michel Piccoli fait merveille. Pour autant, le cinéaste n’abandonne pas son goût pour les séquences étirées, en scandant son film de trois captations de représentations théâtrales. Autant de moments suspendus où il laisse les grands auteurs dramatiques exprimer la détresse de son héros, en particulier Eugène Ionesco et sa réplique foudroyante du Roi se meurt : "Pourquoi je suis né si ce n’était pas pour toujours ?", demande un Piccoli d’une bouleversante fragilité. Si les critiques y virent un film testamentaire en raison de l’âge avancé (93 ans) de son auteur au moment de la sortie, Manoel de Oliveira leur donna tort en déployant une force créative étincelante durant encore plus d’une décennie.




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

250607 - CIN FIL - ARTE - « POURQUOI PAS » - DE COLINE SERREAU

250213 - CIN FIL -ARTE - « UN JOUR J'AURAI UNE ÎLE » - DE VINCENT WEBER

250715 - MUS QZD - LUKAS GENUSIAS - HALLELUJAH JUNCTION - ŒUVRES DE GERSCHWIN, STAVINSKY, COPLAND, RZEWSKI, MCPHEE ET ADAMS