250322 - MUS QZD - MONTALBETTI - ORCHESTRAL PICTURES - DIVERS INTERPRETES

 





250322 - MUS QZD - MONTALBETTI - ORCHESTRAL PICTURES - DIVERS INTERPRETES







ERIC MONTALBETTI

Né en 1968

« Orchestral pictures »

Emmanuel Pahud (flûte), Orchestre de la Suisse romande, Jonathan Nott, Gürsenic-Orchester Köln, Duncan Ward.

Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, Kazuki Yamada.

Alpha.

TECHNIQUE : 4,5/5

MONTALBETTI – Concerto pour flûte « memento vivere »

MONTALBETTI – Ouverture philharmonique, pour grand orchestre.

MONTALBETTI – Éclair physionomique, fantaisie symphonique d'après Paul Klee.




Éric Montalbetti avait manifesté naguère son attachement à une forme d'expressionisme atonal. Le Concerto pour flûte « Memento vivere » (2019) frappe par une jubilation qui se manifeste notamment par une libération modale et la luxuriance des textures. Cette volubilité semble taillée sur mesure pour la virtuosité d'Emmanuel Pahud, plus extravertie encore que celle que sollicitaient il y a quinze ans les concertos de Jarrel, Pintscher et Dalbavie (Emi). Cette harmonie assouplie rappelle par moments celle d'un Takemitsu, fortement polarisée, ancrée dans la résonance. Jonathan Nott et ses musiciens de la Suisse romande irriguent d'un intense flux vital son orchestration volontiers fusionnante.

Si elle semble plus fragmentée dans son cheminement, c'est que L'Ouverture philharmonique distribue la parole alternativement aux familles instrumentales. Des chemins de traverse nous valent de passer d'une trame de cordes à un contrepoint chromatique des bois ou à un choral de cuivres, d'un bloc statique à un rythme enjoué de danses. Ils arpentent un territoire dûment topographié par Montalbetti, qui se meut sans heurts entre modalité et combinatoire atonale.

Éclair physionomique (2018) suggère un imaginaire plus visuel (le titre renvoyant à Paul Klee), mais aussi plus centré sur une matérialité du son. Des tréfonds de la phalange monégasque émergent percussions et masses sonores. Montalbetti lâche du lest avant de surprendre avec une séquence micropolyphonique ou un zeste de bruitisme.

Pierre Rigaudière




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