250514 - CIN FIL - ARTE - « LA FEMME DE TCHAÏKOVSKI » - DE KIRILL SEREBRENIKOV

 





250514 - CIN FIL - ARTE - « LA FEMME DE TCHAÏKOVSKI » - DE KIRILL SEREBRENIKOV






« LA FEMME DE TCHAÏKOVSKI »



de KIRILL SEREBRENIKOV



2022 – France, Russie


avec Alyona Mikhaïlova,
Odin Lund Biron, Filipp Avdeev, Aleksandr Gorchilin, Nikita Elenev,Natalya Pavlenkova, Ekaterina Ermishina, Vladimir Mishukov



2 h 16









En 1877, Antonina Milioukova épouse le compositeur Piotr Tchaïkovski, homosexuel, qui ne peut répondre à son amour... La chronique d’une passion jusqu’à la folie, magnifiée par la performance d’Alyona Mikhailova et la mise en scène virtuose de Kirill Serebrennikov ("Leto").


Moscou, années 1870. La jeune Antonina Milioukova, éprise de Piotr Tchaïkovski, qu’elle a croisé chez sa tante puis au conservatoire, lui déclare sa flamme dans une lettre. Après l’avoir d’abord repoussée, le compositeur, intéressé par l'intégrité sociale autant que par la sécurité financière que lui offre cette opération, consent à demander sa main. Tout à sa joie, l’apprentie pianiste ne veut pas voir que son époux, homosexuel, étouffe en sa présence et la déteste plus chaque jour. Lorsque ce dernier lui annonce, par l’entremise d’émissaires, son souhait de mettre fin à leur mariage, Antonina refuse de signer les papiers du divorce…


Aveuglement


Alors que Tchaïkovski lui a promis un "
amour paisible, comme celui d’un frère", la jeune femme, brûlante de désir, s’enlise dans le déni, sous les regards cruels ou compatissants des témoins de cette union de convenance aux allures de cauchemar. "On aurait cru un enterrement", commentera la sœur de la mariée à l’issue du banquet de noces, dont le compositeur, terrorisé, a été évacué ivre mort. Des signes annonciateurs du malheur jalonnent ainsi la première partie du récit, à l’instar de la pluie diluvienne qui s’abat sur la prière d’Antonina, au milieu des crève-la-faim entassés au pied de l’église, visages effrayants de sa déchéance à venir. De la passion au supplice, le réalisateur dissident Kirill Serebrennikov (Leto, La fièvre de Petrov) s’empare du destin tragique de l’épouse de Tchaïkovski – morte dans un asile en 1917 –, au fil de séquences baroques et ultraléchées qui brouillent progressivement la frontière entre réalité et fantasme. Face à Odin Lund Biron, Alyona Mikhaïlova, magistrale, incarne avec une intensité bouleversante cette descente aux enfers, qui se referme sur une éblouissante danse macabre.




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