250516 - MUS QZD - LUCILE RICHARDOT - « NORTHERN LIGHT » - ENSEMBLE CORRESPONDANCES, SEBASTIEN DAUCÉ
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250516 - MUS QZD - LUCILE RICHARDOT - « NORTHERN LIGHT » - ENSEMBLE CORRESPONDANCES, SEBASTIEN DAUCÉ
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LUCILE RICHARDOT MEZZO-SOPRANO « Northern Light » Sébastien Daucé (orgue et direction), Ensemble Correspondances. HM. 1 - TUNDER – Ack Herre, lat dina helga anglar 2 - POHLE – Herr, wenn ich nur dich habe 3 - GEIST – Es war aber an der Stätte, da er gekreuziget ward 4 - PERANDA – O Jesu mi dulcissime 5 - AMBRICI – Cogita, o homo 6 – BACH Johann Christoph – Ach, dass ich Wasser's g'nug hätte 7 - RITTER – Salve, mi puerule 8- KNÜPFER – Suite de danse : Allemanda – Lentisime 9 - KNÜPFER – Suite de danse : Corranta
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10 - KNÜPFER – Suite de danse : Balleto - Presto 11 - KNÜPFER – Suite de danse : Sarabanda 12 - KRIEGER – I frid vil jag na fara 13 - TUNDER – Jubilate et exultate, vivat rex Carolus 14 – FISHER – Das klagende Schweden-Reich |
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TECHNIQUE : 4/5 Enregistré par Alban Moraud, Elise Moliet, Aude Besnard et Alexandre Evrad à la Ferme de Villefavard en juillet 2022. Une image sobre à la fois large et dense, concentrée sur un seul plan. D'où un relief réduit mais subtil. Excellente définition des timbres, avec une grande attention portée aux nuances des voix.
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Avec son timbre dont séduisent infiniment les ombres autant que les éclats, avec son verbe aux inflexions uniques, la voix de Lucile Richardot marque d'une empreinte profonde les pages qu'elle défend. Après l'Angleterre du XVIII° siècle (« Perpetual Night », Diapason d'or de l'année 2018), elle accoste cette fois, toujours en compagnie de Sébastien Daucé et de ses musiciens de Correspondances, en Suède, pour nous emmener à la cour de Charles XI. Maître de la Chapele royale à Stockholm de 1663 à 1690, Gustav Düben y a rassemblé une importante collection de partitions en provenance des villes hanséatiques : une mine pour les interprètes d'aujourd'hui, que Daucé et ses musiciens avaient commencé à explorer en 2001 avec les Membre Jesu nostri de Buxtehude. Que ce soit une adresse à Dieu au seuil de la mort (Ack Herre, lat dina helga anglar de Frans Tunder) ou le récit de la mise au tombeau du Christ (Es war aber an der Stätte, da er gekreuziget ward de Christian Geist), la prière ne saurait se passer de violes de gambe et de violons affligés. Ceux de l'Ensemble Correspondances, graves et sombres pour « Herr, wenn ich nur dich habe » de David Pohle, créent l'événement, tandis que la chanteuse (inimitable dans sa troisième proclamation de « meines Herzens Trost ») révèle l'intensité dramatique de la pièce, qu'on ne soupçonnait pas en entendant Pauline Bündgen et l'Ensemble Clematis (Ricercar, 2018). La lamentation Ach, dass ich Wasser's g'nug hätte de Johann Christoph Bach est abordée avec un lyrisme contenu : rares sont ceux qui, comme Lucile Richardot ou Andreas Scholl (avec le Basel Consort, HM, 1998), possèdent une telle science de la théâtralité luthérienne. Dans le duo qui suit (Salve, mi puerule de Christian Ritter), la mezzo dialogue avec Antonin Rondepierre, jeune ténor à la présence irradiante et à la sensibilité pleine de promesses. Après un Jubilate et exultate, vivat rex Carolus louant le roi de Suède dans un style madrigalesque, cette « Lumière nordique » prend congé avec une éblouissante sobriété : une ultime déploration sur la mort du souverain (Das klagende Schweden-Reich de Johann Fischr).
Adrien Cauchie
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