250604 - MUS DIA IND - N°180 - BRAHMS - DOUBLE CONCERTO, SÉRÉNADE N°2, OUVERTURE ACADÉMIQUE - DIVERS INTERPRÈTES
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250604 - MUS DIA IND - N°180 - BRAHMS - DOUBLE CONCERTO, SÉRÉNADE N°2, OUVERTURE ACADÉMIQUE - DIVERS INTERPRÈTES
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L'ultime opus pour orchestre de Brahms scellait en 1887 sa réconciliation avec Joseph Joachim, dont le violon partage le rôle de soliste avec le violoncelle de Robert Hausmann, partenaire chambriste régulier du compositeur. Leurs parties sont d'égale importance, même si c'est au violoncelle que revient l'exposé du thème, ensuite repris par le violon. Les deux archets duettent ou dialoguent souvent en phrases brèves. Ceux de David Oïstrakh et Pierre Fournier fixaient en 1956, dans une stéréo encore expérimentale, un discours d'une intensité, d'une pulsation saisissantes. Leurs échanges équilibrent tendresse virile sinon fraternelle, mordant et fermeté du trait. Comme ils baguenaudent, sourire aux lèvres, dans le Vivace non troppo conclusif ! Dans la large et noble mélodie de l'Andante médian (entamée dans le grave de leur instrument), nos solistes atteignent à une sérénité, une hauteur de vue bouleversantes. Et quel paysage dessine autour d'eux un Philharmonia impeccable de couleurs, de lumière, de puissance domptée, aiguillonné par Alceo Galliera !
Vent de fraîcheur C'est à la chère Clara Schumann que le jeune Brahms dédiait sa Sérénade n°2, créée en 1860. Les vents ont la part belle tout au long de ses quatre mouvements pleins de fraîcheur. Étonnante de contrastes (Allegro liminaire), de malice (les cocoricos du Scherzo), de densité (Adagio non troppo), de sentiment (Quasi menuetto), elle recevait en 1962 une interprétation remarquable par sa souplesse et sa poésie. Merci à Christophe Huss d'avoir attiré notre attention sur ce joyau. On y admire autant la palette des musiciens du Philharmonique de Dresde que la direction acérée de Heinz Bongartz, notamment dans le Rondo final où des fanfares goguenardes se répondent avec une profondeur de champ inouïe. Le dernier volet de notre triptyque est, lui aussi, un gage d'amitié, ou plus exactement de gratitude; Car c'est pour remercier l'université de Breslau qui venait, en 1879, de le faire docteur honoris causa que Brahms compose, sur la suggestion de Joseph Joachim , l'Ouverture pour une fête académique. Avec une effervescence toute potache, l'œuvre entrelace et transporte à l'orchestre symphonique plusieur chansons à boire (Wir hatten gebauet ein stattliches Haus, Melodie des Landeswaters, Was kommt dort von der Höh) et achève comme il se doit son turbulent portrait de la vie étudiante par un solennel et joyeux Gaudeamus igitur. Otto Klempereer en livrait, en 1957, à la tête du Philharmonia, une version très pince-sans-rire, où le tourbillon festif (relativement échevelé, oui !), le sérieux académique et le grandiose font très bon ménage. François Laurent
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