250609 - MUS QZD - BACH - CONCERTOS POUR TROIS ET QUATRE CLAVECINS - SOLISTES, BERTRAND CUILLER, LE CARAVANSÉRAIL

 





250609 - MUS QZD - BACH - CONCERTOS POUR TROIS ET QUATRE CLAVECINS - SOLISTES, BERTRAND CUILLER, LE CARAVANSÉRAIL







JOHANN SEBASTIAN BACH

1685-1750

« Concertos pour tois et quatre clavecins & Concerto brandebourgeois »

Violaine Cochard, Olivier Fortin, Pierre Gallon, Jean-Luc Ho, Davor Krkljus (clavecins), Bertrand Cuiller (clavecin et direction), Le Caravansérail.

Ramée.

BACH – Concerto pour trois clavecins BWV 1062.

BACH – Concerto pour trois clavecins BWV 1064.

BACH – Concerto pour quatre clavecins BWV 1065.

BACH – Concerto brande-bourgeois n° 3 BWV 1048.






TECHNIQUE : 3,5/5

Enregistré en février 2024 à la Jezuïetenkerk d'Heverlee (Belgique) par Hugues Deschaux. Les clavecins, placés de part et d'autre de l'image, dominent nettement le registre aigu. Le quintette à cordes se superpose aux claviers pour assurer la continuation du dialogue, mais cette configuration laisse le centre légèrement ans consistance. Pour compenser, les graves du violoncelle et de la contrebasse ont été renforcés. L'ensemble manque toutefois de relief.





Bertrand Cuiller a invité la fine fleur du clavecin à se joindre à lui dans les triples et quadruple concertos de Bach. Si aucun document ne l'atteste, on peut supposer que ces œuvres volontiers brillantes furent exécutées par le compositeur, ses fils, voire ses élèves. L'esprit de connivence qui souffle sur cette réalisation à l'orchestre certes allégé (un quintette à cordes) mais précis lui confère d'emblée un charme spontané irrésistible. Mené par Violaine Cochard, le BWV 1064 impressionne dès le premier mouvement par un équilibre parfait entre les trois claviers, tandis que les assombrissements de l'Adagio sont traités avec un flair dramatique et sensibilité. Effervescent, le finale n'abdique pas pour autant ses carrures nettes. Même réussite avec le BWV 1063 dont Cuiller tient fermement les rênes. Le deuxième volet (alla siciliana) enchante par son balancement élégant, tout comme l'Allegro conclusif qui marie à merveille sérieux de la fugue et jouissance virtuose.

C'est à Pierre Gallon que revient la conduite du BWV 1065. Notre bonheur n'y faiblit pas : l'énergie vivaldienne apprivoisée par le Cantor brille de mille feux, son art de la relance rivalisant sans peine avec l'ivresse de l'original. C'est foisonnant mais clair, pas mécanique pour un sou. En comparaison, la lecture signée Aapo Häkkinen (Aeolus, 2020, Diapason d'or) paraît même solennelle, bien sérieuse.

Complément futé, la transcription pour quatre clavecins du Concerto brandebourgeois n°3 referme le disque en apothéose. Jean-Luc Ho entraîne cette fois ses comparses, avec une autorité, une réactivité presque féline tout au long du mouvement liminaire. Puis il se lance avec eux dans le tourbillon quasi dionysiaque d'un finale étourdissant. On espère maintenant les concertos pour deux clavecins par les mêmes !



Jean-Christophe Pucek




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