250616 - MUS QZD - DVORAK - SYMPHONIE N°8 & LE PIGEON DES BOIS - ORCHESTRE PHILHARMONIQUE TCHÈQUE, VACLAV NEUMANN

 





250616 - MUS QZD - DVORAK - SYMPHONIE N°8 & LE PIGEON DES BOIS - ORCHESTRE PHILHARMONIQUE TCHÈQUE, VACLAV NEUMANN





ANTONIN DVORAK

1841-1904

« Symphonie n
°8 »

Orchestre philharmonique tchèque, Vaclav Neumann.

Audite.

DVORAK – Symphonie n°8

DVORAK – Le Pigeon des bois.

JANACEK – Libuse (prélude).






TECHNIQUE : 4/5

Enregistré dans le Kunsthaus de Lucerne par Ludger Böckenhoff en août 1984 et mars 1988. Une image ample, équilibrée et homogène. Même si l'ensemble manque parfois de précision dans le détail des timbres et des contours instrumentaux, la restitution demeure cohérente et chaleureuse. La projection des cuivres apporte vivacité et brillance.





Si Vaclav Neumann n'a pas laissé que des témoignages impérissables des vingt et une années qu'il a passées à la tête du vénérable Philharmonique tchèque, la seconde de ses intégrales (Supraphon) consacrées aux symphonies de Dvorak n'en reste pas moins un must de la discographie. Mais parce que les interprètes y abandonnent toute prudence, ce live capté à Lucerne en 1988 lors de la première édition du Festival de Pâques surclasse de loin les deux versions pragoises : un morceau d'une rare évidence qui invite à boire Dvorak à même la source.

Dans une Symphonie n°8 (1889) où les sirènes du vulgaire ont fait tourner la tête à plus d'un chef, l'objectif Neumann ne succombe jamais à l'anecdote, non plus qu'aux sophistications ou aux effets de manche. Mieux, avec la fièvre du concert, la fidélité au texte s'accompagne d'un surcroît d'audace d'où jaillit, ici dans un délicieux rubato, là dans un subtil balancement, toute la poésie primesautière et désarmante du compositeur. Sublime ! Que dire du flux intarissable de des Allegretto gracioso ? De cet hédonisme pastoral et spirituel enchâssé dans les méditations de l'Adagio ? Et de cet Allegro liminaire qui balance entre la fraîcheur de Schumann et la noblesse de Brahms ?

Certes, le finale n'est pas un pinacle d'incandescence, mais la rigueur rythmique imprimée par le maestro sait exactement échauffer les esprits sans rien céder au pompier – une gageure. Grisés de lyrisme et de rebond dans une ivresse dont ils restent maîtres, les musiciens du Rudolfinum, conjuguant les atours de la danse et du chant, portent haut, très haut, les couleurs de la Mitteleuropa. Un miracle de spontanéité peint alla fresca, magnifié en outre par une prise de son qui en conserve toute la vigueur. Bref, une Symphonie n°8 qui ne jurera pas aux côtés de Talich (Supraphon) ou Kubelik (DG) !

Peut-être moins mémorables, Le Pigeon des bois (1896) de Dvorak et le Prélude de Libuse (1872) de Smetana - captés au même endroit quatre ans auparavant – sont, eux aussi, d'une tenue exemplaire.

Erwan gentric




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

250607 - CIN FIL - ARTE - « POURQUOI PAS » - DE COLINE SERREAU

250213 - CIN FIL -ARTE - « UN JOUR J'AURAI UNE ÎLE » - DE VINCENT WEBER

250811 - CIN FIL - ARTE - « DON'T COME KNOCKING - DE WIM WENDERS