250705 - MUS DIA IND - N°181 - MOZART - LA DERNIÈRE ANNÉE - INTERPRETES DIVERS
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250705 - MUS DIA IND - N°181 - MOZART - LA DERNIÈRE ANNÉE - INTERPRETES DIVERS
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La dernière année de Mozart s'ouvre par le Concerto pour piano n°27, que le compositeur termine le 5 janvier 1791, et se referme par le Requiem qui, inachevé lorsque la mort vient le cueillir le 5 décembre, sera complété par ses élèves Joseph Eybler et Frans Xaver Süssmayr. Entre les deux, la moisson de chefs-d'orchestre est trop vaste pour tenir en 2 CD. Pas de Concerto pour clarinette (terminé en octobre) ? Robert Larcelus et George Szell le défendent déjà avec ardeur dans le n° 132 de Nos Indispensables. Les deux opéras ultimes – La Flûte enchantée et La Clémence de Titus, créés en septembre, le premier à Vienne, le second à Prague – sont représentés chacun par leur Ouverture. Karl Bohm est au pupitre des Wiener Philharmoniker pour l'une, captée en 1953, et Rafael Kubelik à celui du Philharmonia pour l'autre, gravé trois ans plus tôt. Et voyez comme ils affûtent le rythme avec un tranchant, une souplesse (encore supérieure chez Bohm), une vivacité (voire une urgence chez Kubelik) qui sont le théâtre même !
Ferveurs et symboles Notre collection nous avait offert, à ses débuts, (n°18), le Concerto pour piano KV 595 avec Mieczyslav Horszowski. À Munich en 1957, c'est Clara Haskil qui est au clavier, accompagnée par un autre grand mozartien, Ferenc Fricsay. Chef et soliste déploient une sensibilité dont la ferveur, l'optimisme conquérant semblent préfigurer le romantisme. Même élan sous les archers du Quatuor Amadeus et de l'altiste Cecil Aronowitz dans le Quintette à cordes KV 614, composé en avril et dont la tonalité en mi bémol porte une symbolique maçonnique : trois bémols à la clef, que l'on retrouve dans l'ut mineur choisi pour l'Adagio et rondo KV 617. Cet étrange quintette pour harmonica de verre (invention du frère Benjamin Franklin), flûte, hautbois, alto et violoncelle était rendu à sa sereine fantaisie, en 1953, par Bruno Hoffmann et ses acolytes. En novembre, la Cantate maçonnique KV 523 inaugure le nouveau siège de la loge à laquelle appartient Mozart. « Annoncez à haute voix notre joie », lance le chœur. Cette lumineuse félicité trouve une traduction idéale en 1962 grâce à Peter Maag. Trois Danses allemandes aiguillonnées en 1956 par Josef Krips (tableautins pleins de charme) et l'Ave verum caressé par Herbert von Karajan en 1961 entourent un « monument historique » : le Requiem dirigé par Bruno Walter le 16 juillet 1956 à Salzbourg pour le bicentenaire de Mozart. Alors oui, le chœur viennois se révèle assez fruste, mais quels solistes (Della Casa ! Dermota ! Siepi !), et quel relief ! Le vieux maître dirigeait de mémoire – et du fond du cœur – cette partition qui lui était chère entre toutes. Il ne reviendra plus à Salzbourg : pour lui aussi, c'était une dernière. ■ François Laurent
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