250712 - CIN FIL - ARTE - « CENTRO DO BRASIL » - DE WALTER SALLES

 





250712 - CIN FIL - ARTE - « CENTRO DO BRASIL » - DE WALTER SALLES






« CENTRO DO BRASIL »



de WALTER SALLES



1997 – Brésil, France.


avec Fernananda Montenegro,
Marilia Pera, Vinicius de Oliveira, Matheus Nachtergaele, Othon Bastos, Fernanda Montenegro, Marília Pêra,Vinícius de Oliveira, Soia Lira, Matheus Nachtergaele, Antonio Pinto, Jacques Morelenbaum



1 h 45









Sur les routes poussiéreuses menant de Rio au Nordeste, une vieille fille aigrie et un enfant perdu cheminent l’un vers l’autre... Signé Walter Salles un mélo multirécompensé, qui s’arme de tendresse face à la dureté du réel.


Dans la gare centrale de Rio, Mme Dora, enseignante retraitée, tient une échoppe d’écrivain public. Son cœur desséché n’a que mépris pour les âmes simples qui viennent se confier à sa plume, et elle regarde avec indifférence les tragédies apportées par le fracas de la mégalopole. Josué, 9 ans, n’a jamais connu son père, mais sa mère espère toujours son retour et lui envoie des lettres que transcrit Dora. Quand la jeune mère est fauchée sous les yeux de son fils par un autobus, l’enfant, brutalement devenu seul au monde, se tourne vers la seule personne qu’il connaisse...


Cœur battant


Avant de saisir à bras-le-corps un mythe latino-américain planétaire, en s’emparant de la jeunesse du "Che" (
Carnets de voyage, 2004), Walter Salles, dont le dernier film Je suis toujours là revient sur les heures noires de la dictature au Brésil, faisait résonner le cœur battant de son peuple avec ce premier succès international en forme de road-movie. L’effervescente et éreintante gare centrale du titre, où se croisent des millions de visages et d’histoires, constitue la métaphore du pays tout entier, dans sa diversité, sa splendeur et sa misère, sa foi vibrante aussi, et, au-delà, tend un miroir à l’humanité. Les séquences haletantes qui ouvrent le film, avant l’échappée de Josué et de Dora vers le nord, disent avec concision toute la brutalité de la grande ville contemporaine, où les pauvres et les faibles, tentés par ses mirages, sont broyés dans l’indifférence générale. Comme pour tout mélo digne du genre, c’est parce qu’il touche juste que Walter Salles arrache des larmes, amères puis reconnaissantes. Restauré en 2018 à l'occasion de ses 20 ans, Central do Brasil s’appuie aussi sur l’alchimie de ses deux interprètes, Vinícius de Oliveira, enfant des rues dont le réalisateur a d’abord croisé dans une gare de Rio l'irrésistible regard grave, et Fernanda Montenegro, qui insuffle ce qu’il faut d’humour caustique au miracle de sa renaissance morale pour la rendre crédible.





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