2507121 - MUS QZD - BACH - CHORALS DE LEIPZIG & SCHÜBLERS - MASAAKI SUZUKI

 





2507121 - MUS QZD - BACH - CHORALS DE LEIPZIG & SCHÜBLERS - MASAAKI SUZUKI





JOHANN SEBASTIEN BACH

1685-1750

« Bach Organ Works »

Mazaaki Suzuki (Orgue).

Bis.

BACH – Chorals de Leipzig (BWV 662-668a)

BACH – Chorals de Schüblers (BWV 645-650)






TECHNIQUE : 4,5/5

Enregistré en novembre 2023 à la Martini-Kerk de Groninge (Pays-Bas) par Hans Kipfer. Capté avec un certain recul, l'orgue se déploie sur toute la largeur de l'image, restituant une architecture sonore cohérente. Enveloppant, l'espace acoustique ne nuit pas à la lisibilité des timbres ni à la clarté des lignes polyphoniques.





Lors de la parution du volume VI de son intégrale, qui comprenait les onze premiers chorals de l'autographe de Leipzig, nous admirions chez Masaaki Suzuki une sobriété qui laissait s'exprimer la musique avec naturel, sur le magnifique orgue de la Aa-Kerk de Groninge. Avec notamment les trois Allein Gott et le Jesus Christus unser Heiland « sub communione », cette seconde partie gravit de plus hauts sommets spirituels encore. Familier des cantates et des Passions, l'interprète est chez lui dans ces hauteurs.

Il trouve dans un autre orgue Schnitger de la même ville, celui de la Martini-Kerk, somptueusement restauré par Jürgen Ahrend entre 1976 et 1984, les timbres dignes d'accompagner cette ascension intérieurs : flûtes paradisiaques du Trio BWV 664 ou du Wenn wir in höchesten Nöten sein BWV 668a, imploration de l'anche soliste dans le choral orné BWV 662, plein jeu aérien pour conclure le premier Jesus Christus. Si le Komm Gott Schöpfer BWV 667 a la majesté un peu lourde, c'est qu'il clôture avec solennité ce que Masaaki Suzuki construit comme un cycle, avant le post-scriptum crépusculaire du Vor deinem Tron.

Dans les six chorals que Bach transcrivit d'après ses propres cantates, Suzuki ne laisse pas oublier la référence aux instruments de la symphonie, sans pour autant s'éloigner de la nature et des moyens de l'orgue. Il résout cette tension avec une réjouissante alacrité (Ach, bleib bei une BWV 649, Kommen du non, Jesu, vom Himmel hierunter BWV650).

Et, là encore, quel orgue ! Les flûtes du Wer nun den lieben Gott lässt walten BWV 647 et le cornet du Magnificat BWV 648 rivalisent de sublimité. Ce ne sont pas quelques bruits de mécanique indiscrets dans Kommst du nun qui empêcheront cette version de rejoindre André Isoir (La Dolce Volta) et Marie-Claire Alain (Erato) au pinacle de la discographie.



Paul de Louit




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