250714 - MUS QZD - YOHANN MOULIN - EIN KLAVIER BÛCHLEIN - MAÎTRES CLAVECIN GERMANIQUE DU XVII° SIÈCLE
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250714 - MUS QZD - YOHANN MOULIN - EIN KLAVIER BÛCHLEIN - MAÎTRES CLAVECIN GERMANIQUE DU XVII° SIÈCLE
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YOANN MOULIN CLAVECIN « Ein Klavierbüchlein » Ricercar. BRÜHNS – Prélude et fugue en mi mineur. BÖHM - Suite n°4 en ré mineur. BUXTEHUDE – Toccata en fa majeur. BÖHM – Allein Gott in der Höh sei Ehr. BUXTEHUDE – Chacone en do mineur. BUXTEHUDE – Mench, willt du leben seliglich. BACH – Suite en mi mineur BWV 996. BACH – Wer nur den lieben Gott lässt walten, BWV 691. REINKEN – Fugue en sol mineur. BÖHM – Prélude, fugue et postlude en sol mineur. PETZOLD – Menuet en sol majeur.
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TECHNIQUE : 4/5 Enregistré à l'église Notre-Dame de Centelles en septembre 2024 par Jérôme Lejeune. Image bien définie. Le léger recul avec lequel est capté le clavecin préserve la sonorité de toute agressivité tout en soulignant la finesse de ses aigus et le relief du jeu.
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Annoncé cemme le dernier volet de son triptyque consacré à la musique pour clavecin germanique du XVII° siècle (cf. N° 673 et 707), le « Petit livre de clavecin » posé sur le pupitre de Yoann Moulin nous conduit jusqu'à Bach en passant par les maîtres d'Allemagne du Nord au contact desquels il forgea son écriture (Böhm, Reineken, Buxtehude). Le programme étant largement composé de pièces pour orgue, la recherche d'une sonorité de clavecin généreuse, jouant intelligemment des registrations, tire le meilleur d'un instrument de Philippe Humeau (deux claviers, un pédalier). Empoigné par un Moulin félin et virtuose, le vaste Prélude et fugue en ré mineur de Brühms nous emporte. Même ardeur jubilatoire chez Buxtehude, dans la brillante Toccata BuxWV 157 ou dans la Chaconne BuxWV 159, dont les volutes sombres et obsédantes sont dessinées d'un trait ferme. La Fugue en sol mineur de Reineken fait des étincelles, le Prélude, fugue et postlude de Böhm impressionne. Sa Suite en ré mineur relève d'une sphère davantage intimiste où l'interprète s'immerge avec une sensibilité tour à tour rêveuse (magnifique Allemande chantée de bout en bout sur le souffle), chahutée (les heurts de la Courante, rendus sans que le geste se fragmente), gorgée de vitalité (Gigne). Mitzi Meyerson (Glossa, 2003) s'y trouve dépassée en raffinement comme en cohérence. La Suite BWV 996 « auf Lautenwerk » ouvrait en 1997 un récital mémorable de Pierre Hantaï (Virgin, Diapason d'or). Moulin ne peut rivaliser avec ses fulgurances mais offre une alternative peut-être plus souple et sensuelle. Sous ses doigts, la Sarabande reste à fleur de soupirs, la Bourrée a le débranché terrien, la Gigue cascade sans la carrure martiale de son prédécesseur. Le goût pour le contraste, pour la surprise, les audaces chromatiques emblématiques du stylus phantasticus sont admirablement restitués.
Jean-Christophe Pucek
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