250727 - MU QZD - DEMANTIUS - PASSION SELON SAINT-JEAN - ENSEMBLE POPLY-HARMONIQUE, ALEXANDER SCHNEIDER

 





250727 - MU QZD - DEMANTIUS - PASSION SELON SAINT-JEAN - ENSEMBLE POPLY-HARMONIQUE, ALEXANDER SCHNEIDER







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DEMANTIUS – Passion selon saint Jean.

SCHÜTZ – O hilf, Christe Gottes Sohn.

SCHEIDT – Herzlich tut mich verlangen.

HAMMERSCHMIDT – Herlich lieb hab ich dich.


CHRISTOPH DEMANTIUS

1567-1643

« Passion selon saint Jean »

Amexander Schneider (contre-ténor et direction), Ensemble Polyharmonique.

CPO.

TECHNIQUE : 3,5/5

HAMMERSCHMIDT – Ach, Jesu stirbt.

DEMANTIUS – Weissagung des Leiden une Sterben Jesus Chriti.

HAMMERSCHMIDT – Ich leide billig nach meinem cerdienten Lohn.

HAMMERSCHMIDT – Erbarm dich mein.

HAMMERSCHMIDT – Unser Herr Jesus Christ.

SELICHIUS – Meine Seele ist betrübt.





Contemporain exact de Monteverdi, Christoph Demantius est organiste à Zittau avant d'occuper, de 1604 à sa mort, le poste de Cantor à Freiberg, en Saxe. L'Ensemble Polyharmonique se penche sur deux partitions pour le temps pascal publiées en 1631, une Weissagung des Leiden und Sterben Jesu Christi, prophétie tirée du livre d'Isaïe, et une Passion selon saint Jean. Cette dernière ressortit au genre de la Passion-motet où l'intégralité du texte est chanté en polyphonie. L'une et l'autre témoignent d'une période de transition où le « style ancien » hérité de la Renaissance accueille les nouveaux canons expressifs forgés en Italie.

Avec un chanteur par partie soutenu par un continuo-discret (positif et luth), l'interprétation donne à ces pages concentrées une dimension madrigalesque indéniable. Pas d'effets tonitruants, mais une attention au texte, une volonté de l'illustrer bien réelle. Dans la Passion, des mots comme « Warheit » ou « kreuzige » émergent de la narration que les turbae (Jésus devant Pilate) interrompent. La torpeur qui s'empare de la musique jusqu'au silence au moment de la mort du Christ permet de visualiser la tête qui s'incline dans le dernier souffle.

Dans la Weissagung, les chromatiques douloureux traduisent les blessures infligées au supplicié, les changements de mètre rythmique évitent la monotonie de la récitation. Alexander Schneider et ses amis cisèlent les nuances, à la fois précis et éloquents. Les voix sont bien timbrées, flexibles, lumineuses à leurs meilleur moments. Saggitarius (Erato, 1990) et Kamerchor Sarrebrücken (Christophorus, 2000) n'atteignaient pas à unetelle transparence.

Les compléments démontrent, s'il en était besoin, l'intérêt des œuvres de Hammerschmidt, compositeur avec lequel le Polyharmonique possède des affinité évidentes. En témoignent un bouleversant Ach, Jesu stirbt, le duo Ich leide billig, ici tout en délicatesse, ou encore cet Erbarm dich mein exaltant une ferveur intense.

Jean-Christophe Pucek




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