250803 - CIN FIL - ARTE - « MR. TURNER » - DE MIKE LEIGH

 





250803 - CIN FIL - ARTE - « MR. TURNER » - DE MIKE LEIGH






« MR. TURNER »


de MIKE LEIGH


2014 – Allemagne, France, Royaume-Uni.


avec Timohy Spall, Paul Jesson, Dorothy Aktinson, Marion Bailey, Karl Johnson, Ruth Sheen, Joshua McGuire


2 h 22









Au travers des dernières années du peintre britannique J.M.W. Turner, génie et ogre interprété par un Timothy Spall hanité, Mike Leigh sonde le mystère de la création, dans un film crépusculaire inspiré.


C'est un bon fils et un homme exécrable, un génie et un monstre. En cette première moitié du XIX° siècle, J.M.W. Turner, géant de la peinture, ne vit que pour on art, rustre sans âge qui dessine compulsivement dans des carnets, négligeant ses proches, sa dévouée et aimante servante comme son ancienne maîtresse, mère ulcérée de ses filles. Seule la profonde complicité avec son assistant de père, dont le vieux cœur se gonfle d'orgueil devant le talent fou de son rejeton, laisse entrevoir l'humanité de l'infréquentable artiste. Lequel, solitaire, nourrit son obsession de la lumière par de longues déambulations-contemplations, scrutant infiniment l'horizon maritime, voire tentant d'éprouver la tempête, en se faisantg ligoter à un mât.


Art brut


Dans une Angleterre humide nimbée de brumes, entre un Londres inhospitalier et un puissant bord de mer, Mike Leigh restitue les vingt-cinq dernières années du peintre en croquant son quotidien par petites touches impressionnistes. Sans le ménager – il ne cache rien ni de ses grognements,, son langage de prédilection, ni de ses talents lubriques -, le cinéaste s'attache d'abord, à travers son ogre de héros, à sonder le mystère de la création, quête infinie dépassant tout à la fois Turner et le cinéaste lui-même, qui s'en empare pour mieux s'en étonner. Il s'imprègne des ciels crépusculaires, traque l'inspiration et ses voies impénétrables, entre les errances de l'artiste inadapté et ses fulgurances raffinées; qui bousculent la Royal Academy de l'époque romantique, à la veille de l'émergence de la photographie. À ce titre, Mr. Turner, qu'incarne sans concession un Timothy Spall habité (prix d(interprétation à Cannes) pour le rendre plus sensible qu'attachant, diffère du biopic classique – une manière d'hommage à la transcendance.




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

250607 - CIN FIL - ARTE - « POURQUOI PAS » - DE COLINE SERREAU

250213 - CIN FIL -ARTE - « UN JOUR J'AURAI UNE ÎLE » - DE VINCENT WEBER

250715 - MUS QZD - LUKAS GENUSIAS - HALLELUJAH JUNCTION - ŒUVRES DE GERSCHWIN, STAVINSKY, COPLAND, RZEWSKI, MCPHEE ET ADAMS