250803 - MUS QZD - DOWLAND - LACHROMAE - CAPRICCIO STAVAGANTE RENAISSANCE ORCHESTRA, SKIP SEMPÉ
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250803 - MUS QZD - DOWLAND - LACHROMAE - CAPRICCIO STAVAGANTE RENAISSANCE ORCHESTRA, SKIP SEMPÉ
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JOHN DOWLAND 1563-1626 « Lachrimae » Capriccio Stavagante Renaissance Orchestra, Skip Sempé. Paradizio. TECHNIQUE : 4/5 DOWLAND - Lachrimae
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En 1604, alors en poste au Danemark, Dowland livre son recueil instrumental le plus célèbre, ses Lachrimae, pour cinq violes et luth. Il y décline en sept morceaux un fameux thème de quatre notes descendantes – symbolisant les pleurs – repris d'un opus pour luth seul qu'il avait composé en 1596 et de sa version vocale Flow my tears. À ces sept pavanes (sept « larmes ») se joignent neuf gaillardes, deux allemandes et trois pièces lentes. Skip Sempé enregistre l'ouvrage entier mais en revisite l'ordre et l'effectif : point de luth, mais deux cornets, trois sacqueboutes, cinq violes, cinq flûtes à bec et trois claviers. Il y déploie, comme dans les danses de Praetorius (« Tepsichore », Paradizio, 2012, Diapason d'or), une esthétique exubérante, éminemment personnelle et colorée. Exit l'étude caractérisée de chaque pavane ou le dolorisme exacerbé : place à un théâtre sonore tour à tour solennel et flamboyant, où le geste ample révèle des couleurs insoupçonnées jusqu'ici. Vue de l'esprit ? Peut-être. Mais cela fonctionne même si l'approche reste sujette à débat. Ce traitement orchestral donne du panache aux gaillardes (The Earle of Essex Galiard), et les pavanes sont parées tantôt de diminutions au cornet (Sir henry Umptons Funerall), tantôt de suaves flûtes à bec (Lachrimae Gementes). Alors que ce subtil bariolage pouvait laisser craindre un morcellement du discours, ce dernier conserve sa hauteur de vue, grâce à un relief constamment renouvelé. En témoigne, par exemple, la fin cathartique des Lachrimae Coactae ! Une proposition audacieuse qui, pour être affaire de goût, fait souffler un vent de fraîcheur sur la discographie. Frédéric Degroote
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