250804 - MUS QZD - GURIDI - « MIRENTXU » - SOLISTES, SOCIÉTÉ CHORALE ET ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE BILBAO, UNAI ORRECHO
|
|
|
|
250804 - MUS QZD - GURIDI - « MIRENTXU » - SOLISTES, SOCIÉTÉ CHORALE ET ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE BILBAO, UNAI ORRECHO
|
|||
|
JESUS GURIDI 1866-1961 « Mirentxu » Vanessa Golgoetxea (Mirentxu), Carmen Artaza (Presen), Gillen Munquia (Raimundo), Damian Del Castillo (Txanton), Julen Garcia Sancho (Manu), Société chorale et Orchestre symphonique de Bilbao, Unai Orrecho. IBS (2CD). TECHNIQUE : 4/5 GURIDI - Mirentxu
|
||
|
« Idylle lyrique » sur un livret en langue basque, Mirentxu fut créée à Bilbao en 1910, puis après avoir mis en musique les dialogues parlés, dans une version révisée à San Sebastian en 1947. C'est cette ultime mouture que nous invite à découvrir le premier enregistrement intégral de l'ouvrage. L'argument est assez simple : dans un village baigné de traditions, la jeune Mirentxu aime en secret son cousin Raimundo, sans savoir qu'il est épris d'une autre, la douce Presen. Trompée par un espoir fugace, Mirentxu meurt de chagrin en les découvrant ensemble. Mais elle trouve la force, dans un dernier souffle, de lui pardonner. On peut y déceler une évidente influence française (celle de Franck et d'Indy), voire de Wagner (les aigus du début, aux cordes, rappellent Lohengrin) et pour cause : Guridi fut à Paris un élève de la Scola Cantorum. Ce qui n'empêche pas la partition de sonner plus d'une foi comme du Puccini – écoutez « Ena ba nerre alabatxo gaxua » et toute la scène entre Raimundo et Manu au II, et particulièrement sa conclusion. Les mélodies sont partout prenantes, l'orchestration riche et raffinée. Le compositeur intègre des romances inspirées du folklore, stylisée avec finesse : l'air du petit Bixente au second acte (« Goiko belar txulotikk kirkirra kantari kirkirra ») a la candeur parfumée d'une comptine. Les solistes réunis se montrent très investis. Ils se signalent tous par une diction claire, une émotion toujours tenue. Ils impriment du caractère à ces figures simples, leur donnent du relief et du velouté, sans les caricaturer ni forcer le trait. Sous la direction d'Unai Urrecho, l'Orchestre symphonique de Bilabao, quant à lui, se distingue par sa clarté, sa lumière, ses couleurs. Ils font revivre ces pages méconnues, avec tout le soin et l'enthousiasme qu'elles méritent. Jérôme Bastianelli
|
|
|
|
Commentaires
Enregistrer un commentaire