250807 - MUS QZD - HOJSGAARD - PLEASE ACCEPT A SUNSEAT - FREDERIKKE KAMPMANN, ATHELAS SINFONIETTA, ROBERT HOUSSARD, DANISH CHAMBERS PAYERS, JEAN THOREL

 





250807 - MUS QZD - HOJSGAARD - PLEASE ACCEPT A SUNSEAT - FREDERIKKE KAMPMANN, ATHELAS SINFONIETTA, ROBERT HOUSSARD, DANISH CHAMBERS PAYERS, JEAN THOREL







ERIK HOJSGAARD

né en 1954

« Essays. Please accept a sunseat. Udstillinsbillede »

Frederikke Kampmann (soprano), Robert Houssart, Danish Chambers Players, Jean Thorel

Decapo.

TECHNIQUE : 3,5/5

HOLSGAARD – Essays

HOJSGAARD – Please accept a sunseat

HOJSGAARD – Udstillin-sbillede.




Comme son compatriote Hans Abrahamsen, Erik Hojsgaard cultive en univers harmonique où la distinction entre consonance et dissonance n'est guère décisive. Les cinq mouvements d'Essays (2016-2022) se réfèrent à la Venise croquée par Joseph Brodsky dans son essai Watermark. L'image de l'eau suscite un entrelacs de lignes, celle du temps, un accord parfait distordu par son intonation et son timbre, mais c'est surtout sa façon de suggérer par un tissu de situations transitoires la discontinuité du rêve qui distingue le compositeur danois. Dans la dernière partie, une voix draine, avec un texte multilingue en forme de bribes empruntées à une douzaine d'auteurs, des références aussi nombreuses que diffuses.

Un collage littéraire, dominé par la poésie d'Emily Dickinson, exacerbe également la versatilité de Please accept a sunset (2024). L'œuvre agrège réminiscences postromantiques, tension expressionniste à la façon de Berg, fusion impressionniste et citations – la musique que Debussy associait à « Il pleure dans mon cœur » se retrouve ainsi calquée sur le vers baudelairien « Le ciel est triste et beau ». Ce tuilage, ce télescopage en douceur d'images et de souvenirs ne compromet nullement la cohérence musicale.

Le soprano très clair mais incarné de Frederikke Kampmann y porte un lyrisme sobre, non dénué d'accents mahlériens bien que le passage a capella fasse plutôt écho au dodécaphonisme de Schönberg. L'Athelas Sinfonietta donne tout son relief à cette écriture par plans en perpétuel mouvement relatif.

Pail Rigaudière




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