250812 - MUS QZD - BRAHMS - QUATUOR AVEC PIANO - MARIANI KLAVIERQUARTETT
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250812 - MUS QZD - BRAHMS - QUATUOR AVEC PIANO - MARIANI KLAVIERQUARTETT
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JOHANNES BRAHMS 1833-1897 « Quatuors avec piano » Mariani Klavierquartett. Audax. TECHNIQUE : 3,5/5 BRAHMS – Quatuor avec piano n°3 GERNSHEIM – Quatuor avec piano n°1
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Les tourments de l'Opus 60 de Brahms attirent décidément les meilleurs interprètes. Deux récents Diapason d'or y ont salué les équipes réunies autour de Krystian Zimerman (DG, cf. n°745) et de Lars Vogt (Ondine, cf. n°738). Ce dernier donnait la réplique à l'altiste Barbara Buntrock, qui retrouve ici ses partenaires attitrés du Quatuor Mariani. Avec une parfaite unité d'intonation qui fluidifie leur circulation de pupitre en pupitre, les cellules rythmiques structurant l'Allegro non troppo sont moins des soupirs que des spasmes de douleur difficile à contenir. Les passions couvent, pressent pour éclater : le scherzo est hérissé de coups d'archet dont l'intensité parfois glaçante est soulignée sans lourdeur par le plantureux clavier de Gerhard Vielhaber. Les accents rebondissent, le spectre sonore se déploie dans une palpitante narration qui assume sa dimension concertante. Car avec l'Andante est aussi franchie une frontière invisible ; à l'orée de ces contrées sereines où s'ancrera désormais la sensibilité brahmsienne : un peu du futur Opus 83 passe dans ce duo piano-violoncelle que Peter-Philipp Staemmler réchauffe de belles inflexions. Le finale, lui, a l'effervescence de la Symphonie n°2, la franchise des attaques et la sûreté de la pulsation concourant à exhaler l'énergie libératrice de l'ultime accord d'ut majeur. Les irrésistibles envols qui électrisent la corde de mi de Peter Bahnen, les légèretés d'elfes et les trépidations de tarentelle : tout l'Opus 6 (1865) de Friedrich Gernsheim (1839-1916) crie son admiration pour Mendelssohn. De la part d'un ancien élève du Conservatoire de Leipzig, l'hommage, bien tourné, ne surprend guère. Et si la comparaison avec l'ami Brahms paraît moins équilibrée que dans les précédents volumes (cf. N° 702 et 718), la lecture des Mariani reste excellente.
Marc Lepage
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