250906 - MUS QZD - GALLUPI - SONATES ET CONCERTOS POUR CLAVECIN - ARIANNA RADAELLI, LA FILARETE

 





250906 - MUS QZD - GALLUPI - SONATES ET CONCERTOS POUR CLAVECIN - ARIANNA RADAELLI, LA FILARETE






BALDASSARE GALUPPI

1706-1785

« Wonder in Venice »

Arianna Radaelli, La Filarete.

ARCANA

GALUPPI – Sonates pour clavecin.

GALUPPI – Concertos pour clavecin et cordes.






TECHNIQUE : 4/5

Enregistré en juin 2023 à l'église Saint-Pantaleon de Nuglar-St. Pantaleon (Suisse) par Jean-Daniel Noir. Le clavecin étant capté en grande proximité, ses harmoniques manquent un peu de légèreté. Le quintette à cordes déploie lui aussi une densité sonore impressionnante et ses lignes s'entrecroisent avec celles du clavecin, disposé sur un même plan sonore.





Surnommé Il Buranello pour être né sur cette île colorée de la lagune vénitienne, Galuppi doit sa célébrité à ses opéras, souvent acclamés en leur temps (Il filosopho di campagna). Sa production liturgique (il dirigea l'Ospedale dei Medicanti) et instrumentale nous est pourtant mieux connue, notamment grâce au disque. Ses sonates pour clavier, jadis prisée par Arturo Benedetti Michelangeli, ont maintes fois été enregistrées et l'intégrale édifiée depuis 2023 chez Fluente les partage même entre divers organistes et pianistes. Arianna Radaelli a retenu trois sonates et deux concertos aux factures contrastées, et opté pour un somptueux clavecin – copie milanaise réalisée par Andrea Restelli d'après un Christian Vater (Hanovre, 1738).

La Sonate en fa majeur s'ouvre par un Andantino dans la plus pure veine Empfindsam. Restitué avec un toucher délicat et un subtil rubato, il précède un Allegro assai de style galant, dont l'interprète met en lumière la théâtralité. Elle se joue avec la même aisance des chausse-trapes techniques de l'exigeante Sonate en ré majeur, à laquelle elle insuffle une espièglerie du meilleur effet. Par l'élégance de sa registration, de son articulation et de sa liberté rythmique, elle concilie, dans la très fleurie Sonate en si bémol, virtuosité étincelante et sensibilité. Solide quintette à cordes, Le Filarete lui apporte un soutien équilibré tout en connivence dans le brillant Concerto en fa majeur. Avouons un faible pour le Concerto en ut mineur, auquel Radaelli et ses complices rendent à la fois sa fièvre dramatique et ses couleurs élégiaques. Il couronne une riche et passionnante anthologie qui se hisse sans peine au sommet de la discographie.



Denis Morrier




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

250607 - CIN FIL - ARTE - « POURQUOI PAS » - DE COLINE SERREAU

250213 - CIN FIL -ARTE - « UN JOUR J'AURAI UNE ÎLE » - DE VINCENT WEBER

250715 - MUS QZD - LUKAS GENUSIAS - HALLELUJAH JUNCTION - ŒUVRES DE GERSCHWIN, STAVINSKY, COPLAND, RZEWSKI, MCPHEE ET ADAMS