251008 – MUS QZD – ADRIAN BOULT – THE WARNER CLASSICS EDITION. THE MONO RECORDINGS 1920-1957 ON HMV, PYE NIXA & PARLOPHONE

 





251008 – MUS QZD – ADRIAN BOULT – THE WARNER CLASSICS EDITION. THE MONO RECORDINGS 1920-1957 ON HMV, PYE NIXA & PARLOPHONE







ADIAN BOULT

1889-1993

Chef d'orchestre

« Adrian Boult, The Warner Classics Edittion. The Mono recordings 1920-1957 on HMV, Pya Nixa & Parlophone »

WARNER (36 CD)

Diapason d'or






ADIAN BOULT

1889-1993

Chef d'orchestre

« Mendelssohn & Suppé - Ouvertures »

London Symphonic Or-chestra,Sir Adrian Boult

Warner Classics





BIG MOUSTACHE


Par l'étendue du répertoire qu'elles embrassent et leur ton passionné, la somme des gravures en mono réalisées entre 1920 et 1957 par Adrian Boult pour His Master's Voice, Pya Nixa et Parlophone, livre un premier aperçu sur une carrière exceptionnelle.









En regard de Thomas Beecham (1879-1961) et John Barbirolli (1899-1970), Adrian Boult (1889-1983) est un peu le parent pauvre des trois « B » de la direction britannique. Les 36 CD du coffret Warner, classés par ordre chronologique, incluent cinq inédits au disque, dont quatre œuvres concertantes avec Yehudi Menuhin pour soliste, et renferment quantité de raretés.

Tout commence en 1920 lorsque Fred Gaisberg l'invite à enregistrer de larges extraits des Donne de buon umore de Tommasini et de La Boutique fantasque de Respighi qu'il venait de diriger pour Diaghilev. Le rythme s'accélère à partir de 1932 avec la création du BBC Symphony, confié à sa baguette. Aussitôt, une saine rivalité s'installe avec la fondation concomitante du London Philharmonic par Beecham, lequel avait échoué à s'entendre avec la BBC. Des dizaines de faces illustrent la virtuosité de la phalange radiophonique, d'abord dans les classiques germaniques (Brahms, Wagner, Weber, Beethoven, Mozart), puis dans le répertoire insulaire.

La Symphonie n°9 de Schubert (1935) signale une maîtrise de la rhétorique jamais fastidieuse, rappelant que Boult, à Leipzig, avait presque tout appris en observant Nikkisch. Le lien intime noué avec les compositeurs britanniques laisse nombre de réussites, dont les légendaires premières versions des Planètes de Holst (1945) ou du Job de Vaugham Williams (1946). Bien que fêté, Boult est mis de force à la retraite par la BBC en 1950. Une blessure profonde qui n'entame en rien son activité : quelques jours plus tard, il prend la direction du London Philharmonic que Beecham n'a pas souhaité récupérer à son retour des États-Unis. Un nouveau chapitre discographique s'ouvre alors, notamment avec une série d'albums pour Pya Nixa. Compte tenu des autres engagements avec Decca et HMV, l'orchestre adopte l'appellation contractuelle de Philharmonic Promenade Orchestra.

Affinités

C'est dans ce cadre que Boult cisèle, au mitan des années 1950, des Ouvertures de Suppé à la plastique rêveuse et des Mendelssohn éloquents. Si sa Water Music de Handel a le trait sec, une savoureuse Symphonie en fa majeur atteste, en 1952, ses affinités avec la musique de Carl Emmanuel Bach. Gravés en 1955, sa Musique pour cordes, percussion et célesta et son Divertimento de Bartok montrent un chef moins frileux qu'on pourrait le croire. Mais les vrais joyaux de cette édition restent les ensemble Sibelius (1956) et Brahms (1954).

Un large choix de poèmes symphoniques du maître d'Ainola séduit par sa fluidité et la concentration impressionnante du geste, à l'instar d'une mémorable Tapiola. Son Barde paraît moins immédiatement envoûtant que celui du rival Beecham mais distille des maléfices plus tenaces. Sans pittoresque et sans mise en scène, le Sibelius de Boult révèle une âpreté toute moderne.

La compréhension de l'univers brahmsien fut quasi immédiate chez lui, en témoigne un de ses premiers disques avec la BBC, Une Ouverture tragique haletante (1932). Jusqu'ici mal éditées en CD, les quatre symphonies captées par Pye Nixa retrouvent enfin leur clarté. La balance idéale entre les pupitres, l'absence de lourdeur laissent toute leur liberté aux développements thématiques. Les tempos, plutôt enlevés, témoignent de l'admiration pour Toscanini, même si la gestion de l'énergie paraît bien différente. Le style fort peu chorégraphique de la direction de Sir Adrian passait parfois pour de l'immobilisme mais la souplesse et la vigueur des inflexions ne lui faisaient certainement pas défaut.

Thomas Deschamsp




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