251012 - MUS QZD -MOZART - LES SIX QUINTETTES À CORDES - SPUNICUNIFAIT
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251012 - MUS QZD -MOZART - LES SIX QUINTETTES À CORDES - SPUNICUNIFAIT
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WOLFGANG AMADEUS MOZART 1956-1791 « Les six quintettes à cordes » Spunicunifait. Alpha (3 CD). MOZART – Quintettes à cordes
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TECHNIQUE : 3,5/5 Enregistré par Jean-Daniel Noir en décembre 2023 au Tonstudio Öltberg-Kirche de Berlin et à la Résidence privée d'Edgar Wallace de Frankfort. La proximité immédiate des cordes se traduit par une couleur chaleureuse et homogène, riche en bas médium. Cette précision séduisante s'opère toutefois au détriment du relief, l'image manquant d'aération.
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Plus encore que ses quatuors, les quintettes à cordes de Mozart sont souvent le sommet de sa production chambriste. À l'exception du n°1 (1773), ils datent des années 1787-1791, qui voient également la création de Don Giovanni, Cosi fan tutte, La Clémence de Titus et La Flûte enchantée. Cette activité lyrique se ressent dans la lecture très engagée de Spunicunifait, quintette spécialement formé pour explorer ces partitions sur instruments anciens. Lorgnant parfois l'orchestral sans renier le chambriste, cet ensemble, qui tire son nom de trois mots obscurs détachés d'une lettre de Mozart à sa cousine, porte un soin particulier à la caractérisation des œuvres. Ainsi au solaire n°5 répond un n°3 détendu ; le n°2 en ut mineur affiche une intensité tragique proche de Don Giovanni (le premier mouvement !) quand le n°4 en sol mineur a une allure nettement plus fataliste. Le dernier volet de ce chef-d'œuvre absolu, « modèle de concision et d'intégration motivique » selon Cliff Eisen dans la notice, expose les qualités de nos interprètes : subtilité infinie de l'introduction lente, déchirante, enchaînement étudié vers la partie rapide qui, elle, sautille avec des accents volontiers marqués et un sens affûté de la dramaturgie. Cette veine théâtrale se retrouve partout (le début du n°6 !), notamment dans le foisonnement des prises de paroles par les différents pupitres. Ce qui n'empêche pas une finesse qui se manifeste entre autres dans la richesse des dynamiques, dans les silences habités ou dans la gestion du temps (début du n°5). D'aucuns trouveront peut-être excessifs les accents dans l'Allegro initial du n°3. Mais on rend les armes devant l'espièglerie du deuxième mouvement. La douceur et la souplesse de l'Adagio ma non troppo du n°4, dont certains tours semblent schubertiens. Ah ! Ce petit glissando effleuré à 1'00'', et ce motif d'alto – instrument que Mozart prisait – à 1'43'' ! L'intégrale des Spunicunifait surpasse sans peine les gravures du Salomon String Quartet (Hyperion) et pose, à côté de la version « moderne » des Talich (Calliope/La Dolce Vita), la référence sur instruments anciens.
Loïc Chahine
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