251020 - MUS QZD - JONAS KAUFMANN - THE DECCA RECORDINGS

 





251020 - MUS QZD - JONAS KAUFMANN - THE DECCA RECORDINGS





JONAS KAUFMANN

Ténor

« The Decca recordings »

Decca (15 CD)

Diapason d'or






JONAS KAUFMANN

Ténor

« Sehnsucht »

Mahler Chamber Orchestra, Claudio Abbado

Decca

WAGNER – Lohengrin

MOZART – La Flûte enchantée

SCHUBERT – Fierrabras

SCHUBERT – Alfonso und Estrella

BEETHOVEN – Fidelio

WAGNER – Die Walküre

WAGNER - Parsifal





ITINÉRAIRE D'UN ENFANT GÂTÉ


Après un bref passage chez Harmonia Mundi, Jonas Kaufmann élut domicile chez Decca pour une grosse décennie, livrant alors le meilleur de lui-même, en particulier au gré de récitals à peu près tous couronnés d'un Diapason d'or à leur parution. Les voici réunis, avec quelques intégrales auxquelles participa le ténor pour différents labels d'Universal.

Titré « Sehnsucht » l'album amoureusement accompagné en 2008 par le Mahler Chamber Orchestre et Claudio Abbado est une première merveille révélant l'étendue des possibilités de l'artiste dans le champ germanique, de Mozart à Wagner, en passant par Beethoven et Schubert. Partout brille ce qui frappera les esprits : un timbre prenant, sombre mais capable de lumineux allègements, et surtout une musicalité hors pair, un art de la demi-teinte et de la ciselure des mots absolument renversant. Ces qualités se trouvent déjà l'année précédente dans des « Romantic Arias » plus composites (Puccini y côtoie Bizet ou Flotow, Verdi ou Weber, Massenet ou Strauss ...), accompagnés de Maurice Arliliato.

Lumière et tourments

Les « Verismo Arias » illustrent en 2010 un versant du répertoire où Kaufmann excella (son Andrea Chénier, son Maurizio sans Adriana Lecouvreur, son Pagliaccio sont dans toutes les mémoires), parant sa ligne de radieux accents latins, porté au triomphe par un spécialiste du genre (Antonio Pappano). Tant attendu, l'album Wagner de 2012 (Donald Runnicles est au pupitre) le montre chez un autre de ses compositeurs de prédilection : Siegmund mâle et tourmenté, déjà légendaire, tout comme son Lohengrin, son Walther des Maîtres chanteurs, auxquels il ajoute de voluptueux Wesedonck-Lieder et deux extraits de rôles qu'il ne chanta pas en scène, Siegfried et Rienzi. Même en s'aventurant dans le répertoire du lied, Kaufmann emporte la mise en 2009 avec une Belle Meunière les deux pieds sur terre, davantage inspirée par la spontanéité d'un Hermann Prey que par l'intellectualisme d'un Dietrich Fischer-Diskau, guidée sur les plus hautes cimes par le piano d'Helmut Deutsch.

Parmi les intégrales, tout n'est pas d'une égale splendeur. Le Requiem de Verdi conduit en 2012 à la Scala par Barenboim ne fait guère partie des versions les plus visionnaires, malgré un quatuor fabuleux (Anja Harteros, Elina Garanca et René Pape entourent le ténorissimo). Le Fidelio d'Abbado palpite en 2010 sous un grand soleil, mais Nina Stemme, découvrant le rôle de Leonore, semble trop souvent marcher sur des œufs – quand Kaufmann campe un Florestan d'anthologie. Excellente idée, en revanche, d'avoir joint l'Oberon de Weber dirigé en 2002 par Gardiner dans sa version anglaise originelle, ainsi que le Königskinder de Humperdinck capté à MontpellIer en 2005 (d'origine Accord) dont Armin Jordan signe la meilleure gravure disponible.

Emmanuel D>upuy






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