251022 - MUS QZD - VAUGHAM WILLIAMS - SERENADE TO MUSIC - SOLISTES, NEW YORK PHILHARMONIC, LEONARD BERNSTEIN
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251022 - MUS QZD - VAUGHAM WILLIAMS - SERENADE TO MUSIC - SOLISTES, NEW YORK PHILHARMONIC, LEONARD BERNSTEIN
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VAUGHAM WILLIAMS 1872-1958 « Serenade to Music » Eilen Farrell, Jennie Tourel, Shirley Verret, Richard Tucker, Jon Vickers, Goerge London ... New York Philharmonic, Leonard Bernstein. Sony (1962) VAUGHAM – Serenade to Music MAHLER – Symphonie n°8
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Il arrive que les œuvres de circonstance transcendent l'occasion qui les a vues naître. La Sérénde to Music de Ralph Vaughan Williams appartient à cette catégorie. Pourtant, lorsque Henry Wood la lui commande pour fêter en 1938 ses cinquante ans de carrière comme chef d'orchestre, il pose des conditions particulièrement contraignantes : celle-ci doit mobiliser quatre sopranos et autant de contraltos, ténors et basses ayant spécifiquement chanté sous sa baguette, ainsi qu'une phalange de taille standart. Vaugham Williams relève le défi et livre une pièce très « haute couture » avoisinant le quart d'heure. Ciselées sur mesure pour les seize stars choisies par Wood, les parties vocales consistent tantôt en solo (« How many things by season season'd are » écrit pour le puissant soprano d'Eva Turner), tantôt en chœur plus (tout le début) ou moins (« Such harmony is in immortal souls ») étendus. Le texte est emprunté à William Shakespeare : Vaugham Williams extrait de l'acte V du Marchand de Venise un passage où Lorenze et Jessica sont subjugués par la beauté de la nuit. Évitant le carcan académique d'un jubilé, il souligne et avec quelle habileté, la portée métaphysique de la scène : les deux amoureux, sous la lumière de la lune, s'extasient devant la musique des sphères, si chère aux élisabétains. Remodelant à peine certains vers, le compositeur ne sentimentalise jamais et célèbre dans l'éclat du ré majeur la « sweet harmony ». Le prélude, avec son sublime solo de violon suivi de volutes flûtées, peint un paysage nocturne envoûtant fait ce clairs-obscurs. Reflet des conflits shakespeariens, la partition se pare discrètement de quelques dissonances jusqu'au dramatique « The man that hath no music in himself, nor is not moved with concord of sweet sounds, is fit for treasons, stratagens and spoils ». L'homme qui n'a pas de musique en lui, celui-là est capable du pire, de la plus grande noirceur. La menace s'évanouit aussitôt au profit d'une douceur surnaturelle. À la création, le 5 octobre 1938, l'émotion de Serge Rachmaninov est telle que son voisin de loge, le chef Felix Weingartner, lui tend son mouchoir. Si l'illustre affiche est immortalisée dans la cire dix jours plus tard (Dutton), c'est l'écho d'une autre soirée de gala que nous privilégions ici, notamment pour sa superbe stéréophonie : le 23 septembre 1962, Leonard Bernstein met l'œuvre au programme du concert inaugural de la nouvelle salle du New York Philharmonic au Lincoln Center. Il se contente de douze chanteurs au lieu des seize, mais tous dotés de fortes personnalité, respectant ainsi l'esprit original.Sous sa baguette attendrie, Adele Addison, Lucine Amara, Eileen Farrell, Lili Chookasian, Jennie Tourel, Shirley Verret, Vharles Bressler, Richard Tucker, Jon Vickers, Georghe London, Ezio Flagello et Donald Bell se fondent dans cet univers onirique au parfum d'éternité. Thomas Deschamps
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