251103 - CIN FIL - ARTE - « HOME » - DE FRANKA POTENTE

 

	251103 - CIN FIL - ARTE - « HOME » - DE FRANKA POTENTE
		« HOME » de FRANKA POTENTE 2020 – Allemagne. avec Jake McLaughlin, Kathy Bates, Aisling Franciosi, Derek Richard-son, James Jordan, Lil Rel Howery 1 h 33
	À sa sortie de prison, Marvin revient dans sa ville natale, en Californie, où il se heurte à l’hostilité d’une partie des habitants... Pour son premier long métrage, l’actrice allemande Franka Potente ("Cours, Lola, cours", "La mémoire dans la peau") signe un drame empreint de poésie. Juché sur un skateboard, Marvin taille la route dans les paysages désertiques de Californie. La quarantaine athlétique, crâne à demi rasé, le rouquin tatoué revient dans sa ville natale après des années d’absence. Lorsqu’il pénètre dans la maison de Bernadette, sa mère, il surprend un homme à son chevet et le roue de coups, croyant à une tentative d’effraction. Mais ce dernier se révèle être l’infirmier de Bernadette, que Marvin découvre atteinte d’un cancer incurable. De son côté, la jeune Delta dérobe des médicaments dans l’hôpital où elle travaille comme femme de ménage et s’empresse de les revendre aux junkies du voisinage. Lorsque Marvin se rend chez elle pour acquérir un vieux fauteuil roulant, le jeune homme comprend qu’il n’est pas le bienvenu dans cette famille, incapable de lui pardonner un crime commis dans sa jeunesse… Haine et pardon Installée en Californie, l’actrice et réalisatrice allemande Franka Potente, connue pour ses rôles dans Cours, Lola, cours et dans la série des Jason Bourne, signe avec Home une chronique douce-amère sur la vie de gens ordinaires liés par une tragédie passée. Sur un rythme lent, qui s’accorde à celui de ce quotidien fait de petits riens, dans cette bourgade perdue au milieu de nulle part, se dévoilent touche après touche les origines du drame. Ce premier long métrage plein de justesse, qui creuse la notion du pardon dans une communauté soudée par la haine, signe ainsi l’acte de naissance d’une cinéaste évoquant avec pudeur l’Amérique des laissés-pour-compte. À noter la lumineuse présence de Kathy Bates (Misery), bouleversante dans la peau de la mère du héros.