251118 - MUS QZD - ALFRED BRENDEL - THE COMPLETE PHILIPS RECORDINGS

 





251118 - MUS QZD - ALFRED BRENDEL - THE COMPLETE PHILIPS RECORDINGS






ALFRED BRENDEL

PIANO

« The Complete Philips Recordings »

Decca, (114CD), Diapason d'or.









ALFRED BRENDEL

PIANO

« Beethoven: Für Elise; Eroica Variations, Op.35; 6 Bagatelles Op.126; 6 Ecossaises »

Philips.

BEETHOVEN – Sonate pour Eloïse.

BEETHOVEN – Variations héroïques.

BEETHOVEN – Six Bagatelles.

BEETHOVEN – Six Écossaises.





MIRACULEUX BRENDEL


Autre retour dans les rayonnages, lié à des circonstances moins joyeuses, celui du coffret rassemblant tous les enregistrements réalisés par Alfred Brendel pour Philips entre 1970 et le concert d'adieu en 2008. Un perpétuel émerveillement nous saisit en retrouvant cet extraordinaire musicien, dont la culture, ce « miracle d'une intelligence en action » qu'évoquait Laurent Muraro (cf. n°644), a parfois pu éclipser les autres qualités. Prenez par exemple ses Liszt, compositeur qu'il eut toujours à cœur de défendre : oui, tout est construit, net, lisible, mais jamais sec, jamais désincarné – au contraire, quelle chaleur! Et quelle beauté du son, aussi! La deuxième des Années de pèlerinage est un sommet. On retrouve ces qualités même dans les répertoires moins faciles d'accès, tel ce concerto de Schönberg avec Kubelik (1972) qui nous tient en haleine. Et comme le pianiste clarifie la Toccata de Busoni, sans jamais faire retomber la tension!

Les cycles essentiels consacrés à Beethoven, Schubert, Mozart et Haydn sont là. « Pour réviser ses classiques viennois ou poser les fondations d'une discothèque de piano, on ne trouvera pas mieux », résumait Laurent Muraro. D'autant qu'aux œuvres solos se joignent les concertos – notamment les Beethoven avec Rattle, les Mozart avec Mariner, alliant, toujours selon notre confrère, « synthèse si brendélienne entre clarté de l'architecture, beauté et égalité du toucher, soin du détail et spontanéité de l'émotion ». On peut en revanche faire l'impasse sur les gravures du concerto de Schumann – on leur préfère les Kreisleriana très vivants et les Fantaisiestücke op. 12 traversées de fulgurances.

Des doublons ? Certes. Quatre D960 de Schubert, quatre Opus 111 de Beethoven, les Diabelli par trois fois dont deux en live : autant d'occasions d'explorer différentes facettes des œuvres comme de l'artiste, de rappeler combien il put remettre l'ouvrage sur le métier et de quelle liberté il savait user.

Il faut encore compter avec la musique de chambre : deux « Truite », dont celle avec Thomas Zehetmair, Tabea Zimmermann, Richard Duven et Peter Riegelbauer, fabuleusement concertante, pleine d'esprit et de relief ; un bel album avec le hautbois de Heinz Holliger chez Schumann ; des lieder avec Friedrich Fischer-Diskau (dont le Winterreise de 1985) et Matthias Goerne (Winterreise en 2003, Schwanengesang de Schumert et An die ferne Geliebte de Beethoven) ... 114 CD, très peu de ratés, d'immenses bonheurs : merveilles perpétuelles !

Loïc Chahine








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