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251123 - MUS QZD - CAMPRA - REQUIEM & MISERERE - LES ARTS FLORISSANTS, WILLIAM CHRISTIE
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CAMPRA André 1660-1744 « Requiem. Miserere » Gwendoline Blondel (soprano), Bastien Rimondi, Davis Tricou (haute-contre), Antonin Rondepierre (ténor), Igor Bouin, Matthieu Walendzik (baryton), Les Arts Florissants, William Christie. Pentatone. TECHNIQUE : 4,5/5 CAMPRA – Requiem CAMPRA – Miserere
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Un an tout juste après Sébastien Daucé (HM, cf. n°737), William Chgristie livre sa vision du Requiem d'André Capra. On ne saurait imagner approches plus opposées. Là où «l'héritier », fidèle à sa manière, allégeait les textures afin d'obtenir une lisibilité polyphonique maximale, le patriarche mise sur une ampleur aux encens parfois surranés. Cette solennité, cependant, est probablement plus conforme aux funérailles du chancelier de France pour lesquelles la partition a sans doute été écrite. Christie fait également le pari de voix plutôt larges, épanouies par l'expérience lyrique, afin d'apporter davantage de caractère, option qui se révèle payante dans l'Offertoire comme dans l'Agnus Dei. Le tempo est assez lent (dix bonnes minutes de plus que chez Daucé) sans pour autant s'enliser, grâce à un subtil dosage des dynamiques. La beauté du galbe et de la texture fait oublier de minimes soucis dans la mise en place et un vilain dérapage des cordes dans le Lux aeterna. Le Miserere se révèle particulièrement réussi, avec un chœur malléable et vif qui renoue ici avec l'âge d'or des Arts Florissants. Comment résister à son introduction, son Libera me, sa péroraison (Tunc acceptabernis), en tout point glorieux. Ni les solistes (le dessus est d'une transparence, d'une volubilité parfaites dans Asperges me), ni un orchestre délicatement coloré par ses vents, ne sont en reste. Entre le dramatisme de Niquet (Adda, 1991), l'épure de Daucé, la grandeur de Christie, difficile de trancher. Attendons le chef qui fournira toutes ces qualiotés. Jean-Christophe Pucek
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