250125 - CIN FIL - ARTE - « BUFFET FROID » - DE BERTRAND BLIER

 





250125 - CIN FIL - ARTE - « BUFFET FROID » - DE BERTRAND BLIER





« BUFFET FROID »


de BERTRAND BLIER


1979 – France


avec Gérard Depardieu (Alphonse Tram), Bernard Blier (Inspecteur Morvandieu), Jean Carmet (l'assassin), Geneviève Page (la veuve), Denise Gence (l'hôtesse), Marco Perrin (le maçon), Jean Benguigui (l'homme en noir), Carole Bouquet (la jeune femme), Jean Rougerie (le témoin), Liliane Rovère (Josyane), Bernard Crombey (le toubib), Michel Fortin (l'escogriffe), Roger Riffard (le garde de la tour), Maurice Travail (le garde du terrain vague), Nicole Desailly (la femme divorcée), Pierre Frag (l'homme divorcé), Eric Vasberg (Inspecteur Cavana)


1 h 30









Dans une ambiance de fin du monde, un improbable trio d'anti-héros se retrouve enfermé dans une ronde macabre... Par Blier fils et avec Blier père, mais aussi avec Gérard Depardieu, Jean Carmet et Michel Serrault, un conte hilarant et funèbre.


Sur les quais du métro parisien, Alphonse Tram fait la connaissance d’un quidam qu’il ennuie avec ses histoires de chômeur et ses envies de meurtre. Peu après, il retrouve dans un couloir le même homme, poignardé avec son propre couteau. Sans aucun souvenir de l’avoir tué, Alphonse rentre chez lui, dans une tour nouvellement construite et presque entièrement vide. Il raconte son étrange aventure à sa femme, qui préfère lui parler de l’arrivée dans l’immeuble d’un voisin.


Fluide glacial


Après le succès des
Valseuses et de Préparez vos mouchoirs !, Bertrand Blier essuya avec Buffet froid, son sixième long métrage, un échec public en opposition avec le statut "culte" dont le film jouit aujourd’hui. Marquant une orientation différente dans son œuvre, alors empreinte de plus de légèreté, Blier s’engageait ici dans les tréfonds de l’âme humaine, révélant avec une réjouissante ironie les pulsions meurtrières de tout un chacun. Sous le sceau de l’absurde, la comédie macabre qu’il organise autour d’un improbable trio (un chômeur aux envies de meurtre, un inspecteur de police fou de la détente et un assassin compulsif) fait ainsi se succéder des assassinats gratuits dans une interminable ronde de mort. Blier nous livre des personnages sans aucune caractérisation psychologique, des antihéros livrés à eux-mêmes dans un décor terriblement déshumanisé. Le métro et les rues sont désertiques, les immeubles de banlieue inhabités, les rues pavillonnaires sinistres, la nuit reste aussi triste qu’humide, et la campagne résolument hostile. Cet univers glacial, postapocalyptique, est l’écrin parfait pour un film surréaliste, révélateur de son époque.




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

250213 - CIN FIL -ARTE - « UN JOUR J'AURAI UNE ÎLE » - DE VINCENT WEBER

250407 - MUS QZD - BIZET - CARMEN - SOLISTES, ORCHESTRE NATIONAL DE L'OPÉRA DE PARIS, GEORGES PRÊTRE

250210 - MUS QZD - MAGNUS - CONCERTO POUR ALTO, ABSENCE, SERENADES - LAWRENCE POWER, ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE LA RADIO FINLANDAISE, NICHOLAS COLLON