250210 - MUS QZD - MAGNUS - CONCERTO POUR ALTO, ABSENCE, SERENADES - LAWRENCE POWER, ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE LA RADIO FINLANDAISE, NICHOLAS COLLON
|
|
|
|
250210 - MUS QZD - MAGNUS - CONCERTO POUR ALTO, ABSENCE, SERENADES - LAWRENCE POWER, ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE LA RADIO FINLANDAISE, NICHOLAS COLLON
|
|||
|
MAGNUS LINDBERG né en 1958 « Concerto pour alto. Absence. Sérénades » Lawrence Power (alto), Orchestre symphonique de la Radio finlandaise, Nicholas Collon. Ondine. LINDBERG – Concerto pour alto. LINDBERG – Absence. LINDBERG – Sérénades.
|
||
|
|||
|
TECHNIQUE : 4,5/5 Enregistré au Centre de musique d'Helsinki en novembre et décembre 2023 par Anna-Kaisa Kemppiet, Jari Rantakaulio et Enno Maëmets. Dans une acoustique sobre, une image orchestrale ample aux timbres très bien définis (comme ceux de l'alto soliste), avec des cuivres et percussions resplendissants.
|
|
|
|
Adouci, consonantisé, Lindberg après les années 1880 ? Incontestablement. Mais toujours touffu, pensé, puissant. Le Concerto pour alto et orchestre (2023-2024) joue à plaisir avec la forme : lancés par des fanfares cuivrées, ses trois mouvements (vif-lent-vif) s'enrichissent d'une Cadenza et de Quasi una cadenza, d'un Trio à effectif réduit et d'un Interlude au rythme marqué. Lawrence Power s'y approprie l'idiome concertant avec une aisance consommée, alliant ampleur sonore et agilité ébouriffante – jusqu'à une saisissante intervention chantée au début de la Cadenza. Le langage est riche et divers, combinant microtonalité, modalité et quelques échos tonals. Pensée à la manière d'un dialogue plus que d'une opposition, l'œuvre atteste d'une absolue maîtrise des textures, restituée avec une rare finesse par Nicholas Collon et le splendide Orchestre de la Radio finlandaise. Les cuivres brillant de tout leur éclat, les cordes entrelacent étroitement le soliste, les forment tapis aux figuralismes virtuoses ... Surtout, l'énergie ne faiblit jamais, même dans les nuances les plus délicates. Commande liée aux commémorations beethovéniennes de 2020, Absence (2020) témoigne du même art raffiné du ciselage. Vigueur et douceur sont les maîtres mots de ce poème symphonique où s'entend, accéléré, le motif du mouvement lent de la Sonate « Les Adieux » mais aussi, plus furtivement, quelques souvenirs de l'harmonie de l'illustre aîné. Tour à tour victorieux et poignant, affleurant d'une manière sans cesse mouvante, le thème emprunté à la sonate joue le rôle d'un leitmotiv interrogatif auquel « répondent » les échos de quelques accords évocateurs, faisant peu à peu glisser l'œuvre vers la tonalité. Des éclats métalliques émergent de tonalités sombres et caractérisent Sérénades (2020), pièce symphonique au flux discursif continu, aux atmosphères contrastées, tour à tour explosives ou intimistes mais qui, toujours, se dirigent vers un point pour, parfois, s'en éloigner à nouveau ... et mieux y revenir. Champions absolus de cette dynamique mobile, l'Orchestre symphonique de la Radio finlandaise et Nicholas Collon subjuguent par leur intimité avec cette esthétique intense et singulière.
Anne Ibos-Augé
|
|
|
|
Commentaires
Enregistrer un commentaire