250603 - CIN FIL - ARTE - « MALENA » - DE GIUSEPPE TORNATORE

 





250603 - CIN FIL - ARTE - « MALENA » - DE GIUSEPPE TORNATORE






« MALENA »



de GIUSEPPE TORNATORE



2000 – États-Unis, Italie.


avec Monica Bellucci, Giuseppe Sulfaro, Luciano Federico, Matilde Piana, Pietro Notarianni, Gaetano Aronica, Gilberto Idonea



1 h 26









Dans une ville pourrie par le fascisme, un jeune ado amoureux suit la descente aux enfers d’une femme conspuée pour sa beauté (Monica Bellucci)... D’un geste ample et romanesque, Giuseppe Tornatore ("Cinema Paradiso") aborde le sujet grave des amours enfantines.


Printemps 1940. Tandis que Mussolini annonce l’entrée en guerre de l’Italie au côté du Reich, Renato, un jeune garçon, découvre pour la première fois la silhouette de Malena, la fille du vieux professeur de latin local. Pour l’adolescent, c’est le coup de foudre. Transi, fiévreux, il se met à suivre la jeune femme (dont le mari est parti au front), l’espionnant le soir, à travers ses volets. Pour toute la ville, du côté de ces messieurs, Malena a autant de succès que le fascisme galopant. Les femmes, au contraire, ne rêvent que d’écraser celle qui les surclasse en beauté.


Tous des enfants ?


N’est-ce pas le propre des émois adolescents que de naviguer sans cesse entre burlesque et tragique, à l’image du mélodrame de Guiseppe Tornatore ? Ici, ce sont notamment des séances fantasmées qui mettent l’adolescent en scène, dans la peau de Johnny Weissmuller en Tarzan ou de John Wayne dans
La chevauchée fantastique, sauvant Malena d’un destin funeste, tout autant que son impuissance absolue à la protéger dans une réalité d’une violence suffocante. À travers le regard fixe d’un enfant amoureux, le réalisateur de Cinéma Paradiso met l’accent sur l’insupportable hypocrisie d’une société italienne vérolée par le fascisme, dévidoir de l’opprobre populaire et des jalousies les plus mesquines. Au sein de ce cruel maelström, des images d’archive du Duce et de ses brigades se superposent à l’imaginaire érotique adolescent, en décalage complet, par son ridicule, avec la prétendue toute-puissance de la virilité fasciste. Peut-être sommes-nous tous des enfants, qui aimons et haïssons avec la même cruauté égoïste, semble suggérer le réalisateur.





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