250619 - MUS QZD - ANTHEIL - VENUS IN AFRICA - BOCHUMER SYMPHONIKER, STEVEN SLOANE
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250619 - MUS QZD - ANTHEIL - VENUS IN AFRICA - BOCHUMER SYMPHONIKER, STEVEN SLOANE
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GEORGE ANTHEIL 1900-1959 « Venus in Africa » Johanna Stojkovic (Yvonne), Miljenko Turk (Charles), Thomas Laske (l'Aubergiste), Claudia Barainsky (Vénus), Stephan Boving (le Colporteur), Bochumer Symphoniker, Steven Sloane. CPO. ANTHEIL – Venus in Africa.
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TECHNIQUE : 4,5/5 Enregistré en mars 2009 au RuhrCongress de Bochum (Allemagne) par Stephan Reh. Une image sonore d'une grande précision avec des plans remarquablement définis. Les cinq voix solistes se détachent avec clarté d'un orchestre très homogène aux couleurs chaleureuses et brillantes. Du relief et des contours nets.
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L'autobiographie de George Antheil le proclamait un « bad boy of music ». Il est vrai que son ballet mécanique, en 1926, lui valut un succès de scandale. Mais le bad boy, pianiste de haut vol, fervent admirateur de Beethoven, avait du métier. Ou plutôt des métiers : il inventa un système de téléguidage des torpilles marines ! L'Antheil compositeur, lui, s'illustra dans tous les genres, de la symphonie à l'opéra, en passant par le répertoire chambriste et le cinéma – Les Flibustiers de Cécil B. DeMille, entre autres. Créée en 1957 à Denver, Venus in Africa se déroule à Tunis, où Charles et Yvonne, qui a quitté pour lui son ancien boyfriend et son chien, se font une scène. Une statue de Vénus se trouve dans leur hôtel, la déesse s'incarne en une jeune fille et Charles lui demande une leçon. Celle-ci est simple : il ne faut pas envier les dieux et chercher l'absolu de la passion. Eux-mêmes « sont seuls dans leur grandeur. Dans leur infinie solitude ils aspirent à l'amour des mortels. » Antheil concentre le livret du cinéaste Michael Dyne en à peine une heure, où l'on entend du jazz, de la rumba, de la musique africaine. L'éclectisme des années 1920 se perpétue tout au long de cette conversation chantée qui s'épanche parfois avec des élans plus lyriques, en particulier à la fin. On n'est pas loin du Bernstein de Trouble in Tahiti – autre histoire du couple. Tout cela fait une partition pétillante, colorée et jouissive. Elle est enlevée d'une baguette fine et légère, pleine d'humour, par Steven Sloane. Cette première au disque bénéficie également d'une distribution en tous points adéquate. Incarnant les deux jeunes gens, Johanna Stojkovic et Miljenko Turk ont l'émission souple, l'aigu facile et la déclamation aisée. Claudia Barainsky distille les séductions de la déesse Vénus. Et les figures de l'Aubergiste arabe et du Colporteur trafiquant de fausse monnaie ne manquent pas de pittoresque. Savoureux !
Didier Van Moore
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