250820 - CIN FIL - ARTE - « À CE SOIR » - DE LAURE DUTHILLEUL

 

	250820 - CIN FIL - ARTE - « À CE SOIR » - DE LAURE DUTHILLEUL
		« À CE SOIR » de LAURE DUTHILLEUL 2004 – France avec Antoine Chappey, Sophie Marceau, Fabio Zenoni, Gérald Laroche, Clotilde Hesme 1 h 5
	Un matin, Nelly se réveille près de son mari mort dans son sommeil. Entourée de ses proches, la jeune femme affronte la disparition et se laisse embarquer dans une cérémonie funéraire inattendue. Resserré sur quatre jours, un mélodrame touchant porté par une Sophie Marceau lumineuse. L’hiver, dans une maison bourgeoise de village, Nelly Lopes se réveille auprès du corps sans vie de Manuel, son mari, médecin de campagne. Le croyant endormi, elle embarque Jeanne et Pedro, ses enfants, ainsi que leur copain Étienne, pour passer la journée à la plage. Après avoir passé une nouvelle nuit près du corps, Nelly part faire sa tournée d’infirmière auprès d’Antoinette, une patiente âgée. Ce n’est qu’en rentrant à la maison qu’elle sort du déni et comprend que son mari est décédé. Même dévastée par le chagrin, il va lui falloir annoncer la nouvelle aux enfants pour ensuite apprivoiser le deuil et s’occuper – à sa manière – des obsèques… Sommets de grâce Depuis le début des années 1980, Laure Duthilleul a développé une belle carrière d’actrice, tournant avec la fine fleur des cinéastes (Claude Sautet, Jean-Jacques Beineix...), jusqu’à incarner un personnage dans La disparue de Deauville de Sophie Marceau. Elle la met ici en scène dans un mélodrame exigeant sur la question du deuil. Dès le début, les bruits amplifiés d’une nature vibrionnante contrastent avec le bouleversant et muet calvaire enduré par Nelly, incarnée par une Sophie Marceau infiniment émouvante. Resserré sur les quelques jours qui suivent la perte de l’être cher, le film explore le rapport de chacun à la disparition d’un proche – qu’il s’agisse du frère du défunt (secrètement épris de Nelly) ou de ses enfants, à l’âge où la mort demeure une notion encore abstraite. De presque tous les plans, Sophie Marceau emporte le film vers des sommets de grâce, notamment dans les moments de joie du vivant de Manuel. Comme ce flash-back festif en compagnie du jazzman Bernard Lubat – qui fut l’époux de la réalisatrice – ou lorsqu’il s’agit, avec les proches du défunt, de refuser un classique enterrement.